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Les scientifiques ont mené une vaste étude d'association pangénomique de la dysfonction érectile chez 36 649 hommes qui ont répondu à une enquête sur leur état de santé, ont reçu un diagnostic clinique de dysfonction érectile sur la base de leur dossier médical électronique et ont utilisé des médicaments ou d'autres traitements contre cette pathologie. Les résultats obtenus ont été validés sur une seconde cohorte, britannique celle-ci, de 222 358 hommes.La recherche a permis d'identifier une variante, appelée locus génétique, sur le chromosome 6, à proximité du gène SIM1, lequel fait partie d'une voie de signalisation qui joue un rôle central dans la régulation du poids corporel et la fonction sexuelle. Cette variante est, selon les résultats, associée à un risque de dysfonction érectile accru de 26% et ce indépendamment d'autres facteurs de risque connus tels que l'indice de masse corporelle.Cette découverte ouvre le champ à de nouvelles thérapies qui prendraient davantage en compte le facteur génétique pour traiter les problèmes d'érection sachant qu'actuellement les traitements disponibles contre la dysfonction érectile ne fonctionnent pas chez environ la moitié des hommes traités. "Si on arrivait à développer de nouveaux traitements qui ciblent la variante génétique mise à jour, nous pourrions aider ces hommes-là," assure le généticien Eric Jorgenson, auteur principal de l'étude.(référence : PNAS, 8 octobre 2018, doi : 10.1073/pnas.1809872115)http://www.pnas.org/content/early/2018/10/02/1809872115