L'EAU cette année a été la scène d'une rude bataille entre les défenseurs d'une chirurgie largement robotisée et les partisans d'une chirurgie plus classique. La guerre semble bel et bien perdue pour les seconds et le Prof Steven Joniau, un fervent utilisateur nous explique pourquoi... même si toutes les preuves scientifiques ne sont pas encore acquises pour le robot... Par ailleurs, il revient aussi sur les progrès majeurs de l'imagerie tant pour le diagnostic que le traitement du cancer prostatique.

Les traitements des cancers prostatiques évoluent. Le Prof Bertrand Tombal (Cliniques Universitaires Saint-Luc - UCL) revient sur l'importance de la prise en charge globale et l'intérêt de la chimiothérapie....

"Lors de l'EAU, l'importance de l'hyperplasie bénigne de la prostate ou plutôt des LUTS (Lower urinary tract symptoms) a rediscutée au cours de différentes sessions, notamment concernant l'intérêt du changement de terminologie. Comme l'explique le Pr Dirk De Ridder (KULeuven), ceci permet de mieux prendre en compte l'ensemble des symptômes dont souffre le patient et de mieux personnaliser les soins."

Mieux vaut prévenir que guérir, mais encore faut-il connaitre les populations à risque. Dans le cas du cancer prostatique, plusieurs possibilités existent, mais quelle est la meilleure ? Une vingtaine d'orateurs se sont relayés pour en débattre et faire part de leur expérience.

Les LUTS constituent une entité clinique qui recouvre beaucoup de symptômes à des degrés divers, mais l'épidémiologie est mal connue. Par ailleurs, une équipe française a fait part de son analyse de la prise en charge au niveau national pendant 10 ans.

L'affirmation vieille de 30 ans s'appliquerait-elle aujourd'hui à la chirurgie prostatique ? Un débat passionné a animé les traverses du congrès de l'EAU, même s'il semble que tout retour en arrière semble désormais impossible.

Le test PSA est associé à une augmentation de la survie grâce à un dépistage précoce ; mais dans le même temps, comme l'a rappelé Hans Lilja (New York, NY, USA), ce test a également contribué à favoriser le surdiagnostic et le surtraitement en particulier pour les patients à bas risque.

Au cours de l'EAU, l'imagerie médicale dans le cancer prostatique a occupé une place particulière. Et la Belgique n'est pas en reste dans cette évolution. Le Dr Simone Albissini du service d'Urologie de l'Hôpital Erasme (ULB) a dévoilé les résultats d'une étude menée par PSMA PET Scan qui constitue une nouvelle technique d'imagerie précise permettant de mieux définir le diagnostic mais aussi le choix thérapeutique. Explications...

Deux posters ont retenu l'attention du public nombreux, présent lors des toutes premières sessions de l'EAU 2017 qui se tenait à Londres : d'une part une étude multicentrique sur la mortalité spécifique à 20 ans des cancers prostatiques à haut risque et, d'autre part, l'association de ce même cancer au diabète de type 2.

Comme chaque année lors de l'EAU, l'European School of Oncology tient à délivrer ses messages et ce à quoi on peut s'attendre dans l'année en cours.

Face à une baisse du taux de testostérone, quelle doit être l'attitude du médecin surtout si se greffe dessus un risque ou une histoire de cancer prostatique ? Une question à laquelle Peter Ostergren (Copenhague, Danemark) a apporté des éléments de réponses.