Pour le spécialiste hollandais, il s'agit tout d'abord de distinguer les douleurs aigües des douleurs chroniques. Le médecin doit être attentif aux territoires où sévit la plainte chronique ou aigüe du patient, car ils renseignent sur les nerfs qui sont concernés et permettent donc de mieux cibler l'origine de la pathologie.

Qui est coupable ?

En ce qui concerne les plaintes aigües, les causes les plus fréquentes sont les torsions testiculaires, les épididymites, les torsions du cordon spermatique. "Ces causes varient bien entendu avec l'âge, selon Lyronis et ses collègues, la saison et la population à laquelle on s'adresse", ajoute Y. Reismans. En effet, l'incidence des torsions testiculaires semble plus importante en hiver que pendant les autres saisons. Les origines peuvent également être d'origine infectieuse, inflammatoire, ischémique, traumatique, médicamenteuse (amiodarone), mais il peut aussi s'agir de douleurs projetées comme en cas d'appendicite, d'anévrisme ou de calcul urinaire. "Si l'anamnèse n'est pas évidente, un Doppler s'impose et permettra d'orienter le traitement. Cet examen présente une sensibilité de 63 à 100% et une spécificité de 97 à 100%. Les valeurs prédictives positives et négatives chez l'enfant avoisinent les 100% et les faux négatifs dans les études apparaissent comme des erreurs de l'opérateur."

Les douleurs scrotales sont complexes et demandent une approche multidisciplinaire y compris psychologique.

Pour les douleurs chroniques, il est important de se souvenir que ces douleurs sont frustrantes pour le patient et difficiles à prendre en charge pour le médecin. "Il est important de distinguer également la douleur scrotale de la pathologie scrotale. Elle peut survenir à la suite d'un syndrome douloureux, d'une vasectomie ou d'une chirurgie herniaire. Toutefois, dans 25 à 50% des cas, la cause demeure inconnue. Ces douleurs sont souvent associées à la dépression, l'anxiété et des abus passés sexuels ou non", précise le spécialiste. Inutile de préciser qu'elles ont un lourd impact sur la qualité de vie des patients.

Pas de solution simple

L'algorithme de prise en charge optimale promis par l'auteur n'existe pas... Il propose alors un traitement causal dans un premier temps et ensuite basé sur la symptomatologie et les réponses obtenues par rapport au traitement précédent. Ainsi, en cas de suspicion d'une infection, l'antibiothérapie proposée devra également couvrir les chlamydias. Si le trouble est d'ordre neurologique ou psychologique, l'amitriptyline est conseillée de 10 à 100 mg ou la gabapentine de 300 à 3600 mg. "Cependant, ce traitement est inefficient chez les patients post-vasectomie. L'anesthésie du cordon spermatique peut être utile. Néanmoins, cette méthode n'est pas toujours efficace. Avec une diminution de moins de 50% des douleurs, on veillera à envisager d'autres traitements comme les radiofréquences, le botox, l'orchidectomie. Cependant, il s'agit d'un dernier recours avant lequel il faudrait peut-être revoir le diagnostic "Le botox peut donner de bons résultats à court terme, mais dans la plupart des cas, il y a récidive douloureuse dans les 6 mois", poursuit le spécialiste. Concernant les radiofréquences, elles ont démontré leur grande efficacité dans la plupart des études. Le traitement chirurgical est capable de venir en aide à 78% des patients selon différentes études.

Pour Y. Reismans, "les douleurs scrotales sont complexes et demandent une approche multidisciplinaire y compris psychologique. Dans la mesure du possible, il faut tenter de préserver les testicules. Enfin, des études multicentriques sont nécessaires afin de mettre en oeuvre un réel algorithme standard de prise en charge."

Y. Reisman Scrotal pain: The optimal treatment algorithm EAU 17 Hot topics in andrology Plenary Session 02

Pour le spécialiste hollandais, il s'agit tout d'abord de distinguer les douleurs aigües des douleurs chroniques. Le médecin doit être attentif aux territoires où sévit la plainte chronique ou aigüe du patient, car ils renseignent sur les nerfs qui sont concernés et permettent donc de mieux cibler l'origine de la pathologie. Qui est coupable ?En ce qui concerne les plaintes aigües, les causes les plus fréquentes sont les torsions testiculaires, les épididymites, les torsions du cordon spermatique. "Ces causes varient bien entendu avec l'âge, selon Lyronis et ses collègues, la saison et la population à laquelle on s'adresse", ajoute Y. Reismans. En effet, l'incidence des torsions testiculaires semble plus importante en hiver que pendant les autres saisons. Les origines peuvent également être d'origine infectieuse, inflammatoire, ischémique, traumatique, médicamenteuse (amiodarone), mais il peut aussi s'agir de douleurs projetées comme en cas d'appendicite, d'anévrisme ou de calcul urinaire. "Si l'anamnèse n'est pas évidente, un Doppler s'impose et permettra d'orienter le traitement. Cet examen présente une sensibilité de 63 à 100% et une spécificité de 97 à 100%. Les valeurs prédictives positives et négatives chez l'enfant avoisinent les 100% et les faux négatifs dans les études apparaissent comme des erreurs de l'opérateur."Pour les douleurs chroniques, il est important de se souvenir que ces douleurs sont frustrantes pour le patient et difficiles à prendre en charge pour le médecin. "Il est important de distinguer également la douleur scrotale de la pathologie scrotale. Elle peut survenir à la suite d'un syndrome douloureux, d'une vasectomie ou d'une chirurgie herniaire. Toutefois, dans 25 à 50% des cas, la cause demeure inconnue. Ces douleurs sont souvent associées à la dépression, l'anxiété et des abus passés sexuels ou non", précise le spécialiste. Inutile de préciser qu'elles ont un lourd impact sur la qualité de vie des patients. Pas de solution simple L'algorithme de prise en charge optimale promis par l'auteur n'existe pas... Il propose alors un traitement causal dans un premier temps et ensuite basé sur la symptomatologie et les réponses obtenues par rapport au traitement précédent. Ainsi, en cas de suspicion d'une infection, l'antibiothérapie proposée devra également couvrir les chlamydias. Si le trouble est d'ordre neurologique ou psychologique, l'amitriptyline est conseillée de 10 à 100 mg ou la gabapentine de 300 à 3600 mg. "Cependant, ce traitement est inefficient chez les patients post-vasectomie. L'anesthésie du cordon spermatique peut être utile. Néanmoins, cette méthode n'est pas toujours efficace. Avec une diminution de moins de 50% des douleurs, on veillera à envisager d'autres traitements comme les radiofréquences, le botox, l'orchidectomie. Cependant, il s'agit d'un dernier recours avant lequel il faudrait peut-être revoir le diagnostic "Le botox peut donner de bons résultats à court terme, mais dans la plupart des cas, il y a récidive douloureuse dans les 6 mois", poursuit le spécialiste. Concernant les radiofréquences, elles ont démontré leur grande efficacité dans la plupart des études. Le traitement chirurgical est capable de venir en aide à 78% des patients selon différentes études.Pour Y. Reismans, "les douleurs scrotales sont complexes et demandent une approche multidisciplinaire y compris psychologique. Dans la mesure du possible, il faut tenter de préserver les testicules. Enfin, des études multicentriques sont nécessaires afin de mettre en oeuvre un réel algorithme standard de prise en charge."Y. Reisman Scrotal pain: The optimal treatment algorithm EAU 17 Hot topics in andrology Plenary Session 02