Cette augmentation du nombre de femmes porteuses d'atteintes cardiaques qui sont en âge de procréer et donc susceptibles d'être enceintes est la résultante d'un élément positif (de plus en plus d'enfants porteurs d'anomalies cardiaques congénitales parviennent à l'âge adulte) et d'un élément négatif (les comportements malsains engendrent obésité et anomalies métaboliques favorisant l'apparition précoce d'altérations cardiaques).

Cette constatation, soulignée d'entrée de jeu par Carolina Gouveia, Sao-Paulo, Brésil, lors de sa communication (FC-16) au 15ème congrès de l'European Society of Contraception and Reproductive Health (Budapest 9-12 mai 2018) doit inciter les cliniciens à proposer la méthode contraceptive la plus appropriée au cas particulier de chaque femme avec atteinte cardiaque.

Doivent notamment être pris en compte le degré de risque de grossesse, l'efficacité de la méthode contraceptive, la balance bénéfice/risque associée à l'administration et l'utilisation à long terme de la contraception, en ce compris les éventuels avantages indirects attendus de la contraception et bien entendu les desiderata personnels de chaque femme. La fourniture des informations appropriées permettant la mise en place d'une contraception efficace est d'une importance primordiale pour soit éviter une grossesse soit pour la planifier après avoir pris le maximum de précautions pour en minimiser les risques.

Pour illustrer le propos, l'oratrice a présenté les résultats observés sur une population de 58 femmes avec atteinte cardiaque suivies dans le centre de planning familial de son institution. Parmi ces femmes, 37,9% avaient une atteinte valvulaire mitrale, 20,7% une myocardiopathie, 15,5% une cardiopathie congénitale, 13,8% une arythmie et 5,2% une atteinte coronaire.

Les investigateurs se sont inspirés de la 5ème édition des critères médicaux d'éligibilité à l'usage de la contraception proposés par l'OMS pour décider de l'opportunité d'une contraception et du choix de la méthode.

Il en résulte que les méthodes contraceptives durales et réversibles (LARC pour Long-Acting Reversible Contraceptive) ont été le plus souvent utilisées (56,9%) avec en tête le stérilet au cuivre (31,0%) suivi des injections trimestrielles d'acétate de médroxyprogestérone (25,9%) et du système intra-utérin relargant du lévonorgestrel (3,4%).

La prescription d'une combinaison hormonale contraceptive est intervenue dans 13,8% des cas et celle d'un progestatif seul dans 8,6% des cas. 6,9% des femmes ont été stérilisées, 5,2% avaient les préservatifs comme seul recours et 5,2% n'ont utilisé aucun moyen contraceptif.

Deux patientes sont décédées, l'une suite à un choc septique dans le cadre d'une endocardite qui ne recevait pas de contraception et une autre d'un anévrisme aortique dans le cadre d'un syndrome de Marfan qui était sous pilule classique.

Cette augmentation du nombre de femmes porteuses d'atteintes cardiaques qui sont en âge de procréer et donc susceptibles d'être enceintes est la résultante d'un élément positif (de plus en plus d'enfants porteurs d'anomalies cardiaques congénitales parviennent à l'âge adulte) et d'un élément négatif (les comportements malsains engendrent obésité et anomalies métaboliques favorisant l'apparition précoce d'altérations cardiaques).Cette constatation, soulignée d'entrée de jeu par Carolina Gouveia, Sao-Paulo, Brésil, lors de sa communication (FC-16) au 15ème congrès de l'European Society of Contraception and Reproductive Health (Budapest 9-12 mai 2018) doit inciter les cliniciens à proposer la méthode contraceptive la plus appropriée au cas particulier de chaque femme avec atteinte cardiaque.Doivent notamment être pris en compte le degré de risque de grossesse, l'efficacité de la méthode contraceptive, la balance bénéfice/risque associée à l'administration et l'utilisation à long terme de la contraception, en ce compris les éventuels avantages indirects attendus de la contraception et bien entendu les desiderata personnels de chaque femme. La fourniture des informations appropriées permettant la mise en place d'une contraception efficace est d'une importance primordiale pour soit éviter une grossesse soit pour la planifier après avoir pris le maximum de précautions pour en minimiser les risques. Pour illustrer le propos, l'oratrice a présenté les résultats observés sur une population de 58 femmes avec atteinte cardiaque suivies dans le centre de planning familial de son institution. Parmi ces femmes, 37,9% avaient une atteinte valvulaire mitrale, 20,7% une myocardiopathie, 15,5% une cardiopathie congénitale, 13,8% une arythmie et 5,2% une atteinte coronaire. Les investigateurs se sont inspirés de la 5ème édition des critères médicaux d'éligibilité à l'usage de la contraception proposés par l'OMS pour décider de l'opportunité d'une contraception et du choix de la méthode.Il en résulte que les méthodes contraceptives durales et réversibles (LARC pour Long-Acting Reversible Contraceptive) ont été le plus souvent utilisées (56,9%) avec en tête le stérilet au cuivre (31,0%) suivi des injections trimestrielles d'acétate de médroxyprogestérone (25,9%) et du système intra-utérin relargant du lévonorgestrel (3,4%).La prescription d'une combinaison hormonale contraceptive est intervenue dans 13,8% des cas et celle d'un progestatif seul dans 8,6% des cas. 6,9% des femmes ont été stérilisées, 5,2% avaient les préservatifs comme seul recours et 5,2% n'ont utilisé aucun moyen contraceptif.Deux patientes sont décédées, l'une suite à un choc septique dans le cadre d'une endocardite qui ne recevait pas de contraception et une autre d'un anévrisme aortique dans le cadre d'un syndrome de Marfan qui était sous pilule classique.