Tout sur Europe

Selon une analyse de données issues de la vaste étude de cohorte internationale RESPOND, si les inhibiteurs de l'intégrase augmentent le risque de diabète, quelque soit le gain pondéral, ils sont loin d'être les seuls facteurs influençant le développement d'un diabète chez les personnes vivant avec le VIH.

Toute première étude clinique à grande échelle à tester une stratégie de prévention cardiovasculaire primaire exclusivement au sein du groupe des personnes vivant avec le VIH, REPRIEVE a été interrompue prématurément parce qu'il a été constaté qu'une statine, la pitavastatine, en prise quotidienne réduisait le risque accru de maladie cardiovasculaire chez les personnes vivant avec le VIH.

Lors de la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose 2023, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et le Bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Europe ont lancé un avertissement qui donne à réfléchir : malgré les moyens déployés pour mettre fin à la tuberculose, la région Europe est encore loin d'atteindre les objectifs de l'" End TB Strategy ", à savoir réduire de 80 % l'incidence de la tuberculose et de 90 % les décès dus à la tuberculose d'ici 2030.

Les professeurs Susan Buchbinder (Directrice de la recherche sur le VIH, Ministère de la Santé Publique, San Francisco) et Lawrence Corey (HIV Vaccin Trials Network) ont fourni de plus amples détails sur les raisons de la clôture anticipée de l'essai clinique MOSAICO du vaccin contre le VIH et évoqué l'avenir de la recherche dans le domaine vaccinal.

Quelle est, en Europe, la prévalence des résistances transmises aux inhibiteurs de l'intégrase et aux INTIs, piliers actuels du traitement antirétroviral de première intention ? Réponse avec une analyse approfondie menée, sur trois ans, par le consortium MeditRes qui rassure.

Bien que les essais contrôlés randomisés soient encore la norme lors de l'étude de médicaments, les données en vie réelle (RWD, real-world data) sont intéressantes pour évaluer l'efficacité des médicaments lorsqu'ils sont utilisés dans la pratique quotidienne.

Un rapport récent du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) indique qu'en 2022 (jusqu'au 26 septembre 2022), 92 cas de diphtérie, dont un mortel, ont été relevés parmi des migrants. Tous les cas sont des hommes, principalement originaires d'Asie et d'Afrique, et la plupart ont été diagnostiqués dans des centres d'accueil de migrants.

Une équipe composée de chercheurs des universités d'Anvers et de Hasselt, d'experts de l'ECDC (European Centre for Disease Prevention and Control) et d'autres experts de pays de l'UE/EEE a publié, dans le cadre du projet ESAC (European Surveillance of Antimicrobial Consumption), la description la plus détaillée et exhaustive à ce jour de l'utilisation d'antibiotiques dans la communauté (c.-à-d. en dehors des hôpitaux).

D'après une méta-analyse, les personnes ayant un emploi stimulant mentalement auraient un risque plus faible de démence à un âge avancé. Une explication possible est que la stimulation mentale est liée à des niveaux inférieurs de certaines protéines qui peuvent empêcher les cellules cérébrales de former de nouvelles connexions.

Au cours des essais cliniques ODYSSEY A&B dont les résultats ont été présentés lors du congrès de la CROI 2021, le traitement antirétroviral basé sur le dolutégravir et administré à des enfants et des adolescents de moins de 18 ans et de plus de 14 kg s'est montré supérieur sur le plan virologique lorsque administré en première ligne (ODYSSEY A) par rapport à traitement conventionnel et non inférieur en seconde ligne (ODYSSEY B).

Le registre observationnel CLARIFY est riche des données de 32.694 sujets coronariens issus de 45 pays d'Europe, d'Asie, d'Amérique, du Moyen-Orient, d'Australie et d'Afrique recrutés en 2009 et 2010 et suivis ensuite chaque année pendant cinq ans.

Une étude suédoise démontre qu'environ 1,5 milliard de personnes dans le monde seraient naturellement plus résistantes au froid grâce à l'absence de la protéine α-actinine-3 dans leurs fibres musculaires à contraction rapide. Ces personnes seraient également moins douées pour les sports qui nécessitent force et explosivité.

Une étude américaine rapporte une prévalence mondiale élevée de dépression et d'anxiété pendant la pandémie de Covid-19, mais avec de grandes variations selon les régions du monde et les pays. Elle montre aussi comment la mise en oeuvre des stratégies de distanciation ont influencé de tels troubles.

Selon une étude australienne, la prévalence des personnes souffrant d'asthme chez les patients atteints de Covid-19 est similaire à la prévalence mondiale de l'asthme. Les résultats globaux suggèrent que les personnes asthmatiques ont un risque plus faible que celles sans asthme de contracter la Covid-19 et ont des résultats cliniques similaires.

Une étude paneuropéenne, publiée en ligne fin décembre 2020 sur le site de la revue HIV Medicine, constate que les personnes séropositives présentant un taux de CD4 inférieur à 350 sont trois plus susceptibles de souffrir d'une forme sévère ou critique de l'infection par la Covid-19 que les personnes ayant un taux en CD4 plus élevé ce qui vient renforcer les avertissements récents de la British HIV Association et de l'European AIDS Clinical Society selon lesquels les personnes séropositives immunodéprimées sont à haut potentiel de contracter une forme sévère de la COVID-19 et sont donc, de ce fait, prioritaires pour la vaccination qui débute cahin-caha en Europe.

Selon les données d'une étude menée par un groupe d'investigateurs internationaux sur base des populations des cohortes EuroSIDA et COHERE et publiées en libre accès dans la revue BMC Infectiology, près de la moitié des diagnostics d'infection par le VIH sont trop tardifs en Europe puisqu'ils interviennent alors que le système immunitaire des patients est fortement affaibli. Un constat qui n'est pas sans conséquence puisque les investigateurs constatent une multiplication par 9 de l'incidence des maladies définissant le SIDA ainsi que des décès dans les douze mois suivant un diagnostic tardif. Un signal fort pour renforcer plus encore les stratégies de prévention, de dépistage et de mise sous traitement rapide.

Malgré le manque de traitements et de stratégies préventives, les Européens et Nord-américains souffrent de moins en moins de démence. Une conclusion qui appelle d'autres études pour mieux comprendre ce phénomène.