Tout sur Berlin

Les patients atteints de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) sont plus susceptibles de subir des exacerbations en hiver, mais aussi pendant les vagues de chaleur en été. Les changements climatiques observés actuellement à l'échelle mondiale donneraient plus souvent lieu à des conditions météorologiques extrêmes.

L'American Diabetes Association (ADA) et l'European Association for the Study of Diabetes (EASD) ont présenté leurs nouvelles directives en matière de prise en charge de l'hyperglycémie des diabétiques de type 2 lors du congrès annuel de l'EASD (Berlin 1-5 octobre 2018).

Une étude présentée lors de cet EASD 2018 par Martin Tauschmann et publiée simultanément dans The Lancet montre que l'utilisation d'un système d'administration hybride d'insuline en boucle fermée jour-nuit donne de meilleurs résultats glycémiques qu'un autre mode d'administration.

C'est bien connu, le froid conserve. Encore faut-il savoir le maitriser de façon adéquate. Cela vaut pour les surgelés, les plats préparés ou restes que l'on veut conserver quelques jours, mais aussi pour conserver des vaccins ou certains médicaments et notamment les flacons d'insuline dont la plage optimale de température de conservation s'étend de 2 à 8°C.

L'étude CARMELINA (CArdiovascular safety and Renal Microvascular outcomE study with LINAgliptin) s'inscrit dans la lignée des études exigées par les autorités américaines et européennes pour s'assurer de l'efficacité et surtout de la tolérance, en particulier cardiovasculaire, des nouveaux antidiabétiques.

Une récente revue systématique de la littérature a montré qu'en dépit de l'instauration d'un traitement adéquat, les diabètes gestationnels dépistés tôt (avant la 24ème semaine de grossesse) s'accompagnaient d'un surcroit de mortalité périnatale et d'hypoglycémies néonatales par rapport aux diabètes gestationnels classiquement dépistés entre la 24ème et la 28ème semaine selon les critères 2013 de l'OMS.

La chirurgie bariatrique, qu'il s'agisse du pontage gastrique ou de la gastrectomie en manchon, a largement fait ses preuves en termes de perte de poids et cette approche est rapidement devenue une arme de choix dans la prise en charge du diabète de type 2 obèse. Cela ne veut pas dire pour autant que nous sachions tout de ces interventions, comme le rappellent fort à propos deux communications orales présentées lors de cet EASD 2018.

L'étude randomisée contrôlée de phase 3 EMPA-REG OUTCOME qui évaluait l'efficacité de l'empagliflozine par rapport au placebo, a été menée chez des diabétiques de type 2 ayant une atteinte cardiovasculaire établie. Les premiers résultats étaient convaincants, les suivants le sont tout autant.

Une équipe suédoise (E Ahlqvist et al. Lancet Diabetes Endocrinol 2018; 6: 361-9) a récemment proposé de distinguer cinq sous-groupes de diabète de type 2, classification qui permettrait de mieux individualiser les traitements et de mieux identifier les sujets à risque élevé de complications.

Comme le savent les fantassins, les pieds doivent être l'objet de tous les soins. Un conseil avisé qui s'applique également aux diabétiques mais qui, hélas, est souvent négligé. Il semble cependant que la tendance soit à une plus grande prise de conscience de l'importance de l'examen des pieds et de l'intérêt de la mise en oeuvre de moyens pour en préserver l'intégrité. En témoigne le fait que les résultats présentés par Neil Reeves en session orale lors de cet EASD 2018 font partie de ceux qui ont été les plus consultés sur Internet avant même la tenue du congrès.

L'existence d'un diabète de type 2 majore le risque cardiovasculaire dans les deux sexes et il a été constaté que la détérioration du profil métabolique était plus marquée chez les femmes que chez les hommes. L'explication avancée est que le diabète de type 2 atténue voire annihile l'effet protecteur du sexe féminin sur le risque cardiovasculaire. Plausible, mais il y a peu de données sur le profil initial de risque des femmes à risque de développer un diabète.

Comme pour bien d'autres classes thérapeutiques, on manque encore cruellement de données solides concernant les effets tératogènes des triptans et leur impact sur le risque de fausses couches, la grossesse et l'accouchement. Publiée en ligne sur le site de la revue Cephalalgia et présentée lors du congrès 2017 de l'American Headache Society, une étude prospective observationnelle allemande rassure sur le fait que les triptans ne constituent pas des agents tératogènes majeurs.

Séance plénière pleine à craquer avec, comme pour un concert de rock, des spectateurs assis sur les marches et d'autres debout. Ce jeudi midi étaient en effet présentées en première mondiale les propositions pour une actualisation des critères McDonald dans le cadre du diagnostic de la SEP.