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Menée dans le cadre du projet BlueHealth, cette nouvelle étude croisée randomisée a été réalisée par l'Institut pour la santé mondiale de Barcelone (ISGlobal).Un échantillon de 59 employés de bureau adultes en bonne santé a été assigné au hasard à un environnement différent (espace bleu, milieu urbain et site de contrôle) quatre jours par semaine, pendant trois semaines. Pendant 20 minutes par jour, ils ont marché le long d'une plage de Barcelone ou dans les rues de la ville ou se sont reposés à l'intérieur. Leur tension artérielle et leur fréquence cardiaque ont été mesurées avant, pendant et après chaque activité. Ils ont rempli des questionnaires destinés à évaluer leur bien-être et leur humeur.Dans ces deux domaines, les auteurs ont constaté une amélioration significative immédiatement après la promenade "espace bleu" par rapport à la marche en milieu urbain ou au repos. Plus précisément, après avoir fait une courte promenade sur la plage de Barcelone, les participants ont fait état d'une amélioration de leur humeur, de leur vitalité et de leur santé mentale.Les réponses cardiovasculaires ont révélé une activité accrue du système nerveux sympathique, à la fois pendant et après avoir marché le long des espaces bleus et urbains. Cependant, après les promenades, les chercheurs n'ont identifié aucune différence statistiquement significative entre ces deux types d'espaces en ce qui concerne la santé cardiovasculaire. Ils estiment que cela peut s'expliquer par la conception de l'étude et ils considèrent qu'une exposition continue et durable à des espaces bleus pourrait avoir des effets positifs sur la santé cardiovasculaire.Ces résultats s'ajoutent à ceux de nombreuses études scientifiques ayant mis en avant les nombreux bienfaits de la nature sur la santé mentale. Ils permettent aussi de confirmer que les bienfaits psychologiques de l'activité physique varient selon le type d'environnement où elle est pratiquée, et que les espaces bleus sont meilleurs que les espaces urbains à cet égard.(référence : Environmental Research, 19 juin 2020, doi : 10.1016/j.envres.2020.109812)