Le World Congress on Osteoporosis, Osteoarthritis and Musculoskeletal Diseases ne fait pas exception à la règle et c'est devant un auditorium archi-comble que René Rizzoli (photo) a égrené les études revues et opinions que lui avaient semblé les plus pertinents, utiles et prometteurs en matière d'ostéoporose.

Morceaux très choisis avec chaque fois que possible des liens interactifs qui renvoient vers un texte intégral accessible directement et gratuitement.

L'accent a été mis pour commencer sur deux études de phase 3 concernant de nouveaux types de traitements et offrant des résultats en matière de fractures. Il s'agit de l'étude ACTIVE (abaloparatide) et de l'étude FRAME (romosozumab) dont les résultats globaux ont été rappelés à Florence et pour lesquelles de nombreuses données de sous-groupes ont été présentées.

2016 a également été l'année de parution de deux travaux de comparaison directe du denosumab avec les deux autres types de traitements déjà approuvés, bisphosphonates (denosumab versus acide zolédronique) et agents ostéoformateurs (denosumab versus teriparatide)

René Rizzoli a ensuite mis l'accent sur deux travaux levant les doutes ayant un moment plané sur les effets collatéraux non souhaités des traitements de l'ostéoporose, à savoir la consolidation des fractures et le risque d'ostéonécrose

Une nouvelle revue systématique des données et méta-analyse concernant l'efficacité de la thérapie par vibrations du corps entier aboutit à des résultats sans doute moins drastiques qu'une inefficacité totale, mais souligne en termes très élégamment choisis et très politiquement corrects que cela va dépendre à la fois d'une bonne sélection des patients, d'un choix judicieux du type de vibration et de la fiabilité des appareils utilisés. En clair, une équation à inconnues multiples qui est tout sauf facile à résoudre.

Dans les fractures ostéoporotiques douloureuses, l'étude VAPOUR montre que la vertébroplastie l'emporte sur le placebo, mais dans un nombre de cas restreint puisque seul 1 patient sur 4 tire bénéfice de cette intervention (fractures dorsales basses ou lombaires hautes et patients très algiques essentiellement) et par ailleurs il ne faut pas y recourir trop vite car beaucoup de patients s'améliorent spontanément endéans la première semaine post-fracture.

A propos de la calcitonine de saumon, il est signalé qu'en dépit d'une augmentation de la densité minérale osseuse, il n'y a pas d'effet de prévention vis-à-vis des fractures. Dommage puisqu'une revue générale avec méta-analyse venait juste de réfuter la suspicion de favoriser l'éclosion de cancers qui pesait sur elle.

Au-delà de ces moyens thérapeutiques, René Rizzoli s'est également intéressé de façon plus générale aux éléments entrant en ligne de compte pour une prise en charge la plus adéquate possible des patients. Et de mettre en exergue un travail d'Outre-Manche constatant une augmentation des prescriptions suivie d'une diminution des fractures parallèlement à l'apparition de directives concernant l'usage des anti-ostéoporotiques et à la mise à disposition de génériques dont le moindre coût à un impact sur les possibilités d'accès aux traitements.

Enfin, le fait d'envisager d'arrêter momentanément un traitement par bisphosphonates (drug holiday) après une période de 3 à 5 ans de prise continue n'est plus un tabou et est évoqué noir sur blanc dans un document du groupe de travail ad hoc de l'American Society for Bone and Mineral Research qui prend la peine de souligner qu'il s'agit plus d'un consensus d'expert que d'une recommandation reposant sur des bases solides.

Dr Jean-Claude Lemaire. WCO-IOF-ESCO, Florence 23-26 mars 2017.

Le World Congress on Osteoporosis, Osteoarthritis and Musculoskeletal Diseases ne fait pas exception à la règle et c'est devant un auditorium archi-comble que René Rizzoli (photo) a égrené les études revues et opinions que lui avaient semblé les plus pertinents, utiles et prometteurs en matière d'ostéoporose. Morceaux très choisis avec chaque fois que possible des liens interactifs qui renvoient vers un texte intégral accessible directement et gratuitement. L'accent a été mis pour commencer sur deux études de phase 3 concernant de nouveaux types de traitements et offrant des résultats en matière de fractures. Il s'agit de l'étude ACTIVE (abaloparatide) et de l'étude FRAME (romosozumab) dont les résultats globaux ont été rappelés à Florence et pour lesquelles de nombreuses données de sous-groupes ont été présentées.2016 a également été l'année de parution de deux travaux de comparaison directe du denosumab avec les deux autres types de traitements déjà approuvés, bisphosphonates (denosumab versus acide zolédronique) et agents ostéoformateurs (denosumab versus teriparatide)René Rizzoli a ensuite mis l'accent sur deux travaux levant les doutes ayant un moment plané sur les effets collatéraux non souhaités des traitements de l'ostéoporose, à savoir la consolidation des fractures et le risque d'ostéonécrose Une nouvelle revue systématique des données et méta-analyse concernant l'efficacité de la thérapie par vibrations du corps entier aboutit à des résultats sans doute moins drastiques qu'une inefficacité totale, mais souligne en termes très élégamment choisis et très politiquement corrects que cela va dépendre à la fois d'une bonne sélection des patients, d'un choix judicieux du type de vibration et de la fiabilité des appareils utilisés. En clair, une équation à inconnues multiples qui est tout sauf facile à résoudre. Dans les fractures ostéoporotiques douloureuses, l'étude VAPOUR montre que la vertébroplastie l'emporte sur le placebo, mais dans un nombre de cas restreint puisque seul 1 patient sur 4 tire bénéfice de cette intervention (fractures dorsales basses ou lombaires hautes et patients très algiques essentiellement) et par ailleurs il ne faut pas y recourir trop vite car beaucoup de patients s'améliorent spontanément endéans la première semaine post-fracture.A propos de la calcitonine de saumon, il est signalé qu'en dépit d'une augmentation de la densité minérale osseuse, il n'y a pas d'effet de prévention vis-à-vis des fractures. Dommage puisqu'une revue générale avec méta-analyse venait juste de réfuter la suspicion de favoriser l'éclosion de cancers qui pesait sur elle.Au-delà de ces moyens thérapeutiques, René Rizzoli s'est également intéressé de façon plus générale aux éléments entrant en ligne de compte pour une prise en charge la plus adéquate possible des patients. Et de mettre en exergue un travail d'Outre-Manche constatant une augmentation des prescriptions suivie d'une diminution des fractures parallèlement à l'apparition de directives concernant l'usage des anti-ostéoporotiques et à la mise à disposition de génériques dont le moindre coût à un impact sur les possibilités d'accès aux traitements.Enfin, le fait d'envisager d'arrêter momentanément un traitement par bisphosphonates (drug holiday) après une période de 3 à 5 ans de prise continue n'est plus un tabou et est évoqué noir sur blanc dans un document du groupe de travail ad hoc de l'American Society for Bone and Mineral Research qui prend la peine de souligner qu'il s'agit plus d'un consensus d'expert que d'une recommandation reposant sur des bases solides. Dr Jean-Claude Lemaire. WCO-IOF-ESCO, Florence 23-26 mars 2017.