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Quelque 2100 patients âgés d'au moins 12 ans ont participé à la recherche qui s'est déclinée en deux études. Tous souffraient d'asthme modéré à sévère et utilisaient a minima des inhalateurs, certains prenant également des stéroïdes oraux.L'essai randomisé prévoyait chez certains patients l'injection d'une dose de 300 milligrammes de dupilumab tous les 15 jours pendant un an, chez d'autres un placebo. Anticorps monoclonal injectable, le dupilumab était jusqu'ici utilisé pour traiter l'eczéma. Résultat ? Chez les patients sous dupilumab, le nombre de crises d'asthme sévères a été divisé par près de deux par rapport aux patients sous placebo et leur capacité à respirer (VEMS -volume expiratoire maximum seconde) s'est améliorée, de 130 à 200 millilitres. Le médicament a encore mieux fonctionné chez les patients ayant un nombre élevé d'éosinophiles : deux tiers d'entre eux ont vu leurs périodes d'aggravation des symptômes de l'asthme réduites. Concrètement, le dupilumab bloque l'action des molécules interleukine-4 et interleukine-13.Pour les quelque 235 millions de personnes dans le monde souffrant de cette maladie chronique, il s'agit d'une bonne nouvelle et cela d'autant plus que le dupilumab a reçu en 2017 son autorisation de mise sur le marché aux États-Unis pour traiter l'eczéma. Un bémol néanmoins : son prix de 37 000 dollars par an.(référence : New England Journal of Medicine, 21 mai 2018, DOI : 10.1056/NEJMoa1804093)