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Les deux premières étaient des études prospectives, chez des adultes avec bronchiectasies, conduites en vue de déterminer le lien entre charge bactérienne et résultat clinique et de déterminer la stabilité de la charge bactérienne dans le temps. La troisième étude était une analyse post-hoc d'une étude randomisée avec l'aztréonam inhalé, visant à tester l'hypothèse selon laquelle la réponse à une antibiothérapie inhalée prédirait la charge bactérienne basale. Les patients ont été divisés en trois groupes sur la base de cultures quantitatives d'expectorations : charge bactérienne faible, modérée et élevée, c.-à-d. < 105 unités formant colonies (UFC)/g, 105-106 UFC/g et ≥ 107 UFC/g, respectivement. Dans les trois études, la charge bactérienne était une caractéristique stable associée à une mauvaise qualité de vie et à une augmentation de l'inflammation des voies respiratoires. Dans la 3e étude, les patients sous aztréonam inhalé montraient, à la semaine 4, une amélioration du critère d'évaluation principal, en l'occurrence le score Quality of Life Bronchiectasis Respiratory Symptoms Score (différence moyenne de 9,7 points ; 3,4-16,0 ; p = 0,003). La seule amélioration supérieure à la différence minimale cliniquement importante (DMCI) rapportée par les auteurs était observée chez les patients ayant une charge bactérienne élevée et repris dans le bras aztréonam, mesurée aux semaines 4 (63 % vs 37 % ; p = 0,01) et 12 (62 % vs 38 % ; p = 0,01).Les auteurs concluent que l'amélioration de la qualité de vie sous aztréonam inhalé s'applique uniquement aux patients ayant une charge bactérienne élevée. La charge bactérienne peut ainsi être considérée comme un biomarqueur utile de la sévérité de la maladie et de la réponse au traitement. Sibila O et al. Airway Bacterial Load and Inhaled Antibiotic Response in Bronchiectasis. AJRCCM 2019; published online May 21. Doi.org/10.1164/rccm.201809-1651OC