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Dans une étude américaine, on a mesuré les ganglions lymphatiques sur le CT scan thoracique de patients souffrant d'une pneumopathie interstitielle, durant une période de 10 ans après le diagnostic initial. 66 % des patients présentaient une augmentation de volume de ≥ 10 mm au bout de 10 ans, et cette augmentation était fortement prédictive de la survie sans transplantation (critère d'évaluation primaire), avec un HR = 1,53 (p = 0,008), et du risque d'hospitalisation pour quelque motif que ce soit ou de problème respiratoire, avec un IRR égal à 1,52 (p = 0,002) et 1,71 (p = 0,008), respectivement, comparativement aux patients dont l'augmentation de volume était < 10 mm.Les patients présentant une augmentation de volume des ganglions avaient une moins bonne fonction pulmonaire et des taux plasmatiques plus faibles de sCD40L - un biomarqueur potentiel d'évaluation du degré de fibrose pulmonaire - que les patients n'ayant pas d'augmentation de volume des ganglions. Un taux plasmatique d'IL-10 < 45 pg/ml était prédictif de la mortalité (HR 4,21, p-0,024). Les auteurs concluent que, chez les patients souffrant d'une pneumopathie interstitielle, l'augmentation de volume des ganglions médiastinaux est prédictive de la survie sans transplantation et du risque d'hospitalisation, et qu'elle est associée à des taux plus faibles de sCD40L, une importante cytokine circulante. L'inclusion de ces facteurs dans l'évaluation devrait permettre d'améliorer l'établissement d'un pronostic en cas de pneumopathie interstitielle. Adegunsoye A et al. Prognosticating Outcomes in Interstitial Lung Disease by Mediastinal Lymph Node Assessment: An Observational Cohort Study with Independent Validation. Am J Respir Crit Care Med 2018; Sep 14. doi: 10.1164/rccm.201804-0761OC. [Epub ahead of print]