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Pour conforter leur hypothèse, les chercheurs ont mesuré le FeNO chez 226 patients atteints de BPCO cliniquement stable de manière prospective : à l'inclusion, après 6 mois et après 12 mois. Les patients ont ensuite été versés dans trois groupes en fonction du nombre de consultations où leur FeNO était ≥ 20 ppb. Le FeNO était < 20 ppb à l'occasion des trois mesures chez 44 % des patients, à l'inclusion chez 29,1 % des patients et lors de la 2e ou 3e consultation chez 26,1 % des patients. Dans ces trois groupes, les auteurs ont constaté un nombre progressivement accru d'exacerbations aiguës : 0,67, 0,91 et 1,42, respectivement, p < 0,001. Après correction pour les éventuels facteurs d'interférence, le HR d'exacerbation aiguë était plus élevé dans le dernier groupe : 1,579 (1,049-2,378 ; p < 0,029). Le délai jusqu'à une première exacerbation modérée ou sévère était plus court chez ces patients. En revanche, aucune association n'a été constatée entre les valeurs de FeNO et les éosinophiles circulants. Bref, des valeurs de FeNO persistant à ≥ 20 ppb chez des patients atteints de BPCO cliniquement stable s'accompagnent d'un risque significativement augmenté d'exacerbation aiguë. Alcázar-Navarrete B et al. Persistently elevated exhaled nitric oxide fraction is associated with increased risk of exacerbation in COPD. European Respiratory Journal 2018 51: 1701457. http://erj.ersjournals.com/content/51/1/1701457