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L'étude repose sur des données collectées auprès de 3 700 participants dans plusieurs pays européens et en Australie, âgés de 20 à 44 ans au moment du recrutement. Durant la période de 1991 à 2014, à plusieurs reprises, les participants ont été pesés et leur fonction pulmonaire a été mesurée par spirométrie. Chez les participants dont l'IMC indiquait un poids normal, un surpoids ou une obésité au début de l'étude, une prise de poids modérée (0,25‑1 kg par an) et une prise de poids élevée (> 1 kg par an) étaient associées à un recul plus rapide de la CVF et de la VEMS.Cette dégradation était la plus marquée chez les participants obèses ayant connu une prise de poids élevée. Les participants obèses au début de l'étude présentaient une fonction pulmonaire plus mauvaise que les autres, mais une perte de poids a permis d'améliorer celle-ci. Selon les auteurs, la prise de poids réduit probablement la fonction pulmonaire en raison d'effets mécaniques, car la graisse présente dans la cage thoracique et l'abdomen réduit l'espace disponible pour la dilatation des poumons.Des mécanismes inflammatoires pourraient également jouer un rôle, car le tissu adipeux est une source de substances inflammatoires susceptibles d'endommager le tissu pulmonaire et de réduire le diamètre des voies respiratoires. Les auteurs concluent que leurs observations renforcent le message de santé public selon lequel le surpoids et l'obésité influencent négativement la santé, y compris la santé des voies respiratoires.Source :Peralta GP et al. Body mass index and weight change are associated with adult lung function trajectories: the prospective ECRHS study. Publié le 25 février 2020. Thorax 2020;0:1-8. doi:10.1136/thoraxjnl-2019-213880