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Tel est le résultat d'une analyse des données concernant 1 306 283 décès dus à des maladies respiratoires, survenus entre 1980 et 2016 dans 48 provinces espagnoles. L'étude a montré que, sur l'ensemble de la période, tant les températures basses que les températures élevées étaient associées à un risque de mortalité plus élevé. Cependant, alors que ce risque était le plus élevé pendant les mois les plus froids, il y a 20-30 ans, la situation s'est aujourd'hui complètement inversée. En moyenne, on a observé une réduction de 16,5 % du nombre de décès dus aux maladies respiratoires par tranche de 10 ans pendant les mois les plus froids, tandis que la mortalité pendant les mois les plus chauds est restée relativement stable pendant toute la période d'étude. Cette inversion ne semble pas due aux hivers et aux étés plus chauds, suite au changement climatique, mais bien à la diminution très importante du nombre de décès dus aux températures froides par rapport aux températures chaudes. Les auteurs affirment que cette réduction est surtout imputable aux meilleures conditions de vie de la population pendant l'hiver, comme un meilleur chauffage et de meilleurs soins de santé. Les auteurs concluent que leurs observations indiquent que le processus d'adaptation au froid a été plus efficace que le processus d'adaptation à la chaleur, et que ceci a des implications pour les stratégies d'adaptation au changement climatique.Source :Achebak H et al. Reversal of the seasonality of temperature-attributable mortality from respiratory diseases in Spain. Published 20 May 2020. Nature Communications. Nat Commun 11, 2457: https://doi.org/10.1038/s41467-020-16273-x.