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En dépit des signes qui indiquent une hétérogénéité clinique au sein de la bronchiolite à VRS, les connaissances relatives à ses endotypes différents sur le plan biologique restent peu nombreuses. Une équipe de recherche a à présent identifié quatre différents sous-types moléculaires de bronchiolite à VRS et a relié un certain sous-type à un risque accru d'asthme. Pour ce faire, les investigateurs ont recueilli des données cliniques, virales, relatives au microbiome respiratoire, au transcriptome et au métabolome, au travers d'échantillons par prélèvement nasal, de 221 bébés hospitalisés avec une bronchiolite à VRS, qui ont été suivis jusqu'à l'âge de 5 ans. L'analyse a identifié 4 endotypes de bronchiolite à VRS. Les chercheurs ont trouvé, pour 1 endotype caractérisé par un pourcentage élevé de sensibilisation IgE et de co-infection par le rhinovirus, une codominance de S. pneumoniae/M. catarrhalis et une réponse élevée aux IFN-α et -γ, un risque significativement majoré d'asthme (9 % vs 38 % ; OR : 6,00 ; IC à 95 % : 2,08-21,9 ; p = 0,002). Les auteurs concluent que leurs constats peuvent participer à l'identification précoce des enfants à haut risque de développer de l'asthme pendant une période critique du développement des voies respiratoires. Les données ouvrent de nouvelles voies pour le développement de stratégies spécifiques, sur la base de la réponse immunitaire et du microbiome des voies respiratoires, pour le traitement de la bronchiolite et la prévention de l'asthme.Source : Raita Y, Pérez-Losada M, Freishtat RJ, et al. Integrated omics endotyping of infants with respiratory syncytial virus bronchiolitis and risk of childhood asthma. Nat Commun. 2021 Jun 14;12(1):3601. doi: 10.1038/s41467-021-23859-6. PMID: 34 127 671 ; PMCID: PMC8203688.