Bien que français, les investigateurs se sont basés sur les données de l'étude prospective de la cohorte américaine US Nurses Health Study II initiée en 1989. Ils se sont principalement intéressés aux 55.185 infirmières qui, en 2009, étaient en service, sans notion de BPCO et les ont suivies durant 8 ans en moyenne. Durant cette période, 663 se sont vues diagnostiquées une BPCO. Il apparaît que les infirmières, en contact au moins une fois par semaine avec des désinfectants pour le nettoyage des sols, présentent un risque significativement majoré de 22% de développer une BPCO comparativement à leurs collègues qui ne sont pas en contact avec ces produits.

Dr Orianne Dumas
Dr Orianne Dumas

Par contre, s'il existe bien un lien entre augmentation du risque de BPCO et contact avec des désinfectants spécifiques utilisés dans le cadre du nettoyage des instruments chirurgicaux et du matériel médical, ce dernier n'atteint pas le seuil de significabilité. Enfin, certains agents chimiques sont encore plus agressifs pour le système respiratoire. Il s'agit principalement du glutaraldéhyde (puissant désinfectant pour les instruments médicaux), l'alcool, l'eau oxygénée, l'eau de javel et surtout l'ammonium quaternaire (désinfectant pour les sols et les meubles) qui, eux, augmentent de 24 à 32% le risque de BPCO. Ces résultats sont à prendre en compte pour trouver des solutions moins nocives car près de 40% des infirmières de l'étude étaient en contact hebdomadaire avec des désinfectants pour sols et 20% avec des désinfectants pour instruments médicaux.

Cette étude est loin d'être anecdotique. Elle attire enfin l'attention sur le lien entre BPCO et contact fréquent avec des désinfectants puissants et agressifs, un lien jusqu'à ce jour hautement sous-estimé alors que nombre d'études avaient déjà attiré l'attention sur le lien avec l'asthme.

Ref: Dumas O. et al. OA1774, ERS 2017, Milan.

Bien que français, les investigateurs se sont basés sur les données de l'étude prospective de la cohorte américaine US Nurses Health Study II initiée en 1989. Ils se sont principalement intéressés aux 55.185 infirmières qui, en 2009, étaient en service, sans notion de BPCO et les ont suivies durant 8 ans en moyenne. Durant cette période, 663 se sont vues diagnostiquées une BPCO. Il apparaît que les infirmières, en contact au moins une fois par semaine avec des désinfectants pour le nettoyage des sols, présentent un risque significativement majoré de 22% de développer une BPCO comparativement à leurs collègues qui ne sont pas en contact avec ces produits. Par contre, s'il existe bien un lien entre augmentation du risque de BPCO et contact avec des désinfectants spécifiques utilisés dans le cadre du nettoyage des instruments chirurgicaux et du matériel médical, ce dernier n'atteint pas le seuil de significabilité. Enfin, certains agents chimiques sont encore plus agressifs pour le système respiratoire. Il s'agit principalement du glutaraldéhyde (puissant désinfectant pour les instruments médicaux), l'alcool, l'eau oxygénée, l'eau de javel et surtout l'ammonium quaternaire (désinfectant pour les sols et les meubles) qui, eux, augmentent de 24 à 32% le risque de BPCO. Ces résultats sont à prendre en compte pour trouver des solutions moins nocives car près de 40% des infirmières de l'étude étaient en contact hebdomadaire avec des désinfectants pour sols et 20% avec des désinfectants pour instruments médicaux.Cette étude est loin d'être anecdotique. Elle attire enfin l'attention sur le lien entre BPCO et contact fréquent avec des désinfectants puissants et agressifs, un lien jusqu'à ce jour hautement sous-estimé alors que nombre d'études avaient déjà attiré l'attention sur le lien avec l'asthme.Ref: Dumas O. et al. OA1774, ERS 2017, Milan.