Commençons par la présentation du héros de l'ERS 2017. Le tezepelumab est un anticorps monoclonal qui cible le TSLP (Thymic Stromal LymphoPoietin), une cytokine qui active très en amont la cascade immunitaire allergique responsable non seulement de l'induction et de la persistance de l'asthme mais aussi des exacerbations. Parce qu'il agit très en amont, le tezepelumab serait efficace sur une bien plus large population de patients asthmatiques que les agents biologiques ou les molécules traditionnelles qui agissent plus en aval et souvent sur une voie d'activation de la cascade immunitaire.

Retour à présent à l'étude qui inclut 584 patients répartis en quatre groupes distincts mais équipotents de patients asthmatiques (modéré à sévère) insuffisamment contrôlés par LABA et doses moyennes à élevées de corticoïdes inhalés. Deux groupes se sont vus administrer, en SC et toutes les 4 semaines, des doses de 70 mg ou de de 210 mg de tezepelumab et un troisième, une dose de 280 mg toutes les 2 semaines. Le dernier groupe a reçu un placebo en SC toutes les 2 semaines.

A 52 semaines de suivi, le taux d'exacerbations était significativement réduit tant dans le groupe dose faible (-61%) et dose moyenne (-71%) que dans le groupe à haute dose (-66%) par rapport au placebo et ce, indifféremment du taux initial d'éosinophiles ou de tout autre marqueur de l'inflammation de type Th2. De plus, toutes les doses de tezepelumab augmentent le laps de temps avant survenue d'une première exacerbation et améliorent la valeur du VEMS par rapport au placebo. Le tezepelumab a donc un impact sur la symptomatologie mais aussi sur la fonction respiratoire des patients asthmatiques. Dès la semaine 4, les investigateurs ont observé une diminution substantielle et persistante du taux des éosinophiles, des IgE et de la fraction exhalée de NO.

Enfin, concernant la sécurité d'emploi de ce nouvel agent biologique, on peut se rassurer puisque la survenue d'effets secondaires ainsi que le taux d'interruptions de traitement est similaire dans les trois groupes de traitement vs placebo. Bien que rassurant, le profil de sécurité de la molécule sera encore scruté sur une plus longue période surtout concernant les risque infectieux car des études antérieures ont mis en évidence le rôle de la cytokine TSLP pour la défense immunitaire du patient.

Ref: Corren J. et al. N Engl J Med 2017;377:936-946.

Commençons par la présentation du héros de l'ERS 2017. Le tezepelumab est un anticorps monoclonal qui cible le TSLP (Thymic Stromal LymphoPoietin), une cytokine qui active très en amont la cascade immunitaire allergique responsable non seulement de l'induction et de la persistance de l'asthme mais aussi des exacerbations. Parce qu'il agit très en amont, le tezepelumab serait efficace sur une bien plus large population de patients asthmatiques que les agents biologiques ou les molécules traditionnelles qui agissent plus en aval et souvent sur une voie d'activation de la cascade immunitaire.Retour à présent à l'étude qui inclut 584 patients répartis en quatre groupes distincts mais équipotents de patients asthmatiques (modéré à sévère) insuffisamment contrôlés par LABA et doses moyennes à élevées de corticoïdes inhalés. Deux groupes se sont vus administrer, en SC et toutes les 4 semaines, des doses de 70 mg ou de de 210 mg de tezepelumab et un troisième, une dose de 280 mg toutes les 2 semaines. Le dernier groupe a reçu un placebo en SC toutes les 2 semaines.A 52 semaines de suivi, le taux d'exacerbations était significativement réduit tant dans le groupe dose faible (-61%) et dose moyenne (-71%) que dans le groupe à haute dose (-66%) par rapport au placebo et ce, indifféremment du taux initial d'éosinophiles ou de tout autre marqueur de l'inflammation de type Th2. De plus, toutes les doses de tezepelumab augmentent le laps de temps avant survenue d'une première exacerbation et améliorent la valeur du VEMS par rapport au placebo. Le tezepelumab a donc un impact sur la symptomatologie mais aussi sur la fonction respiratoire des patients asthmatiques. Dès la semaine 4, les investigateurs ont observé une diminution substantielle et persistante du taux des éosinophiles, des IgE et de la fraction exhalée de NO. Enfin, concernant la sécurité d'emploi de ce nouvel agent biologique, on peut se rassurer puisque la survenue d'effets secondaires ainsi que le taux d'interruptions de traitement est similaire dans les trois groupes de traitement vs placebo. Bien que rassurant, le profil de sécurité de la molécule sera encore scruté sur une plus longue période surtout concernant les risque infectieux car des études antérieures ont mis en évidence le rôle de la cytokine TSLP pour la défense immunitaire du patient.Ref: Corren J. et al. N Engl J Med 2017;377:936-946.