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Les auteurs ont entrepris une vaste étude d'association pangénomique comprenant 20 352 cas et 31 358 témoins originaires de 14 pays européens, avec une analyse de suivi de 822 variants dans 9 412 cas supplémentaires et 137 760 témoins.L'analyse combinée a permis d'identifier trente régions du génome liées au trouble bipolaire, une maladie mentale au cours de laquelle les personnes atteintes alternent épisodes maniaques et dépressifs. Vingt de ces régions n'avaient jamais été associées à cette affection neuropsychiatrique qui est en grande partie héréditaire.Les régions identifiées contiennent des gènes codant pour des canaux ioniques, des transporteurs de neurotransmetteurs et des composants synaptiques.En examinant les relations génétiques entre le trouble bipolaire et d'autres maladies psychiatriques, les chercheurs ont découvert que huit des gènes qu'ils ont trouvés sont également associés à schizophrénie. La dépression, en plus d'autres caractéristiques psychiatriques telles que le trouble du spectre de l'autisme et l'anorexie mentale, ont également des liens génétiques avec le trouble bipolaire.De plus, l'étude montre que les différences entre deux types cliniquement distincts de troubles bipolaires se reflètent également dans le génome. Le type 1 est fortement corrélé génétiquement avec la schizophrénie, induite par la psychose, tandis que le type 2 est plus proche d'un point de vue génétique du trouble dépressif majeur.Ces résultats devraient aider à identifier des cibles thérapeutiques pour le traitement et la prévention du trouble bipolaire qui touche environ 60 millions de personnes dans le monde.(référence : Nature Genetics, 1er mai 2019, doi : 10.1038/s41588-019-0397-8)https://www.nature.com/articles/s41588-019-0397-8#Sec21