Les 'affaires' n'épargnent pas la sphère thérapeutique. Dernière en date, celle concernant l'anti-épileptique valproate. Si ces affaires sont malheureuses pour les victimes, femmes et enfants, ainsi que pour la confiance dans le corps médical, les autorités sanitaires et l'industrie, elles ont aussi l'avantage de réveiller la vigilance des professionnels de la santé, ici les neurologues. Pour preuves, nombres de présentations lors des sessions dédiées à la prise en charge de l'épilepsie étaient consacrées à l'impact des traitements sur la grossesse. La preuve avec cette étude sur le risque d'avortements spontanés.
Cette étude, menée au Kérala, a suivi de façon prospective les grossesses de près de 2000 femmes réparties en deux groupes, l'un regroupant des femmes épileptiques traitées par différentes molécules (groupe E) et l'autre, groupe contrôle, constitué de femmes non épileptiques. Première information importante, on constate un taux nettement plus important d'avortements spontanés survenant avant la 20ème semaine de gestation dans le groupe E, 6,3%, par rapport au groupe contrôle, 2,2%, soit près de 3 fois plus. La seconde information concerne la responsabilité des différentes molécules sur la survenue de ces avortements spontanés.
On peut résumer les résultats obtenus en disant que, en monothérapie, le levetiracetam, le phénobarbitone et le clobazam présentent un risque d'avortements spontanés comparable à celui observé dans groupe contrôle. Les risques d'avortements spontanés sont, par contre, plus élevés pour carbamazepine (risque x 4), valproate (x 7,64), phénitoïne (x 8,58), oxcarbazépine (x 13,4), lamotrigine (x 27,27) et topiramate (x 102,56). Une comparaison au sein des groupes de traitements en monothérapie et en référence au levetiracetam montre un risque élevé pour le topiramate mais un risque quasi comparable pour les autres molécules.
Ref: Trivedi M. et al. Poster P1-028, AAN 2018, Los Angeles, 22/04/2018.
Cette étude, menée au Kérala, a suivi de façon prospective les grossesses de près de 2000 femmes réparties en deux groupes, l'un regroupant des femmes épileptiques traitées par différentes molécules (groupe E) et l'autre, groupe contrôle, constitué de femmes non épileptiques. Première information importante, on constate un taux nettement plus important d'avortements spontanés survenant avant la 20ème semaine de gestation dans le groupe E, 6,3%, par rapport au groupe contrôle, 2,2%, soit près de 3 fois plus. La seconde information concerne la responsabilité des différentes molécules sur la survenue de ces avortements spontanés. On peut résumer les résultats obtenus en disant que, en monothérapie, le levetiracetam, le phénobarbitone et le clobazam présentent un risque d'avortements spontanés comparable à celui observé dans groupe contrôle. Les risques d'avortements spontanés sont, par contre, plus élevés pour carbamazepine (risque x 4), valproate (x 7,64), phénitoïne (x 8,58), oxcarbazépine (x 13,4), lamotrigine (x 27,27) et topiramate (x 102,56). Une comparaison au sein des groupes de traitements en monothérapie et en référence au levetiracetam montre un risque élevé pour le topiramate mais un risque quasi comparable pour les autres molécules.Ref: Trivedi M. et al. Poster P1-028, AAN 2018, Los Angeles, 22/04/2018.