...

Certes, on peut devenir père à tout âge, mais faire un enfant sur le tard n'est pas sans risque pour le bébé, en l'occurrence celui de schizophrénie précoce, laquelle est définie comme étant une pathologie mentale qui se manifeste avant l'âge de 18 ans, ce qui tend à la rendre plus grave, et est associée à davantage d'anomalies génétiques.Parmi les 2923 cas de schizophrénie sporadiques sélectionnés pour cette étude, 1649 comportaient des données de génotypage des parents. "Après avoir pris en compte les scores de risque polygénique parental, c'est-à-dire les prédispositions génétiques des pères et des mères à la pathologie mentale, chaque dizaine d'années supplémentaire des pères augmente le risque de schizophrénie précoce chez les enfants d'environ 30%," a constaté l'auteur principal de l'étude, Shi-Heng Wang. Cela s'expliquerait par une accumulation de mutations génétiques avec l'âge. L'âge de la mère n'est en revanche pas associé au risque schizophrénique chez l'enfant à naître.Ces constatations confirment le rôle indépendant de l'âge du père en tant que tel dans l'augmentation du risque d'apparition précoce de la schizophrénie chez les enfants, au lieu d'être associé à un risque accru par le biais d'autres facteurs liés à la parentalité tardive. Il serait important de comprendre les mécanismes neuronaux par lesquels l'âge paternel avancé influence l'âge d'apparition de la maladie(référence : Biological Psychiatry, 6 février 2019, doi :10.1016/j.biopsych.2019.01.023)https://www.biologicalpsychiatryjournal.com/article/S0006-3223(19)30069-1/fulltext