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Des chercheurs du King's College de Londres ont examiné 14 patients porteurs d'une mutation génétique très rare, la mutation A53T SNCA, qui constitue un facteur majeur de développer de la maladie Parkinson, avec un risque proche de 100%. Ces patients ont été recrutés en Grèce, où cette mutation rare a sa source, ainsi qu'en Italie, où elle est arrivée via des migrations. (1) La moitié de ces patients présentait déjà des symptômes physiques de Parkinson, et l'autre non. L'étude comprenait aussi 65 Parkinsoniens qui ne portaient pas la fameuse mutation génétique, et 25 participants qui n'étaient pas atteints par la maladie. Tous ont été soumis à des scanners du cerveau très perfectionnés.La comparaison des données montre que la dégradation du système de production de la sérotonine débute chez les patients atteints de Parkinson bien avant l'apparition des premiers symptômes, et donc avant la dégénérescence des neurones dopaminergiques. A terme, les auteurs espèrent ainsi repérer très tôt les individus à risques.D'autres scientifiques, américains ceux-là, ont découvert que le cytochrome CYP2D6, un enzyme présent dans le corps, pourrait conduire à un nouveau traitement efficace contre le Parkinson. (2) Espérons qu'un tel traitement ne sera pas mangé par le microbiote intestinal des malades. Car selon une autre étude récente, le métabolisme microbien pourrait être à l'origine du manque d'efficacité de certains traitements contre cette maladie. (3)(références : (1) The Lancet Neurology, 19 juin 2019, doi : 10.1016/S1474-4422(19)30140-1,(2) Journal of Biological Chemistry, 20 mai 2019, doi : 10.1074/jbc.RA119.008848,(3) Science, 14 juin 2019, DOI : 10.1126/science.aau6323)https://www.thelancet.com/journals/laneur/article/PIIS1474-4422(19)30140-1/fulltext#http://www.jbc.org/content/early/2019/05/20/jbc.RA119.008848https://science.sciencemag.org/content/364/6445/eaau6323