...

Il s'agit d'une étude cas-témoins appariés menée auprès de femmes enceintes nées au Danemark entre le 1er janvier 1962 et le 31 décembre 1994 et qui étaient en vie à leur 18e anniversaire. Les cas étaient des femmes enceintes ayant reçu un diagnostic d'épilepsie avant la fin de la grossesse. La mortalité maternelle a été définie comme étant le nombre de décès pendant la grossesse et jusqu'à 42 jours après la fin de la grossesse.Les auteurs ont identifié 2 105 084 grossesses entre 2000 et 2013 dont 11 976 (0,57%) au cours desquelles l'épilepsie a été diagnostiquée chez la mère. Sur les 176 décès maternels de cette cohorte, cinq femmes étaient atteintes d'épilepsie.Pour une femme danoise épileptique, le risque de mourir pendant sa grossesse est multiplié par cinq comparativement aux autres femmes enceintes du même âge et du même statut social. La même association a été observée aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, avec des chiffres encore plus inquiétants : le risque de décès y serait multiplié par dix.Selon cette recherche réalisée à l'Université d'Aarhus, les causes de la mort des femmes enceintes épileptiques sont les mêmes que celles des autres femmes enceintes : accident, cancer, suicide, caillots sanguins... Simplement, cela se produit plus fréquemment chez les épileptiques. Des études complémentaires devraient déterminer si une amélioration des soins chez les femmes atteintes d'épilepsie peut réduire le taux de mortalité maternelle.(référence : Neurology, 26 septembre 2018, DOI : 10.1212/WNL.0000000000006426)http://n.neurology.org/content/early/2018/09/26/WNL.0000000000006426