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Des chercheurs canadiens ont analysé les données de 28 485 volontaires de plus de 45 ans, issus d'une étude longitudinale sur le vieillissement, puis ils les ont répartis en trois groupes en fonction de la qualité de leur sommeil. Le premier comprenait les patients souffrant d'insomnie chronique, le second les sujets présentant des symptômes d'insomnie sans plainte d'impact sur le fonctionnement diurne et le troisième des personnes sans aucun trouble du sommeil. On dit qu'une insomnie est chronique lorsque des difficultés à s'endormir ou à rester endormi se manifestent au moins trois nuits par semaine, et ce pendant plus de trois mois.Les participants ont complété des questionnaires, et subi des examens physiques et une batterie de tests neuropsychologiques. Les résultats ont été utilisés pour évaluer différentes fonctions cognitives et la qualité du sommeil.Un trouble d'insomnie probable a été identifié chez 1 068 participants (3,7% de l'échantillon), tandis que 7 813 (27,5%) présentaient uniquement des symptômes d'insomnie. Les participants avec un trouble d'insomnie probable présentaient une plus grande proportion de caractéristiques médicales et de modes de vie défavorables, telles que l'anxiété, la dépression et le diabète, par rapport aux deux autres groupes. Les personnes appartenant au groupe souffrant d'insomnie chronique ont significativement moins bien performé aux tests que celles appartenant aux deux autres groupes. C'est surtout la mémoire déclarative, mémoire basée sur des concepts et des faits, qui est affectée, même quand on tient compte des autres facteurs pouvant influencer les performances cognitives.(référence : Sleep, 15 mai 2019, doi : 10.1093/sleep/zsz114)