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L'étude, la plus grande à ce jour sur les facteurs de risque génétiques de la dépression majeure, a été un effort mondial sans précédent fourni par près de 250 scientifiques représentant 161 institutions et travaillant pour le Psychiatric Genomics Consortium.En combinant sept ensembles de données distincts, l'équipe de recherche a examiné des données concernant 135 458 personnes atteintes de dépression majeure, et a comparé leurs profils génétiques à ceux de 344 901 personnes sans aucun signe de la maladie.Cette méta-analyse a permis d'identifier sans ambiguïté 44 variants génétiques ou loci associés de manière significative à la dépression majeure, dont 30 nouveaux.La recherche constate aussi que la base génétique de la dépression majeure est partagée avec d'autres troubles psychiatriques tels que la schizophrénie (six loci en commun) et que tous les humains portent au moins certains des 44 facteurs de risque génétiques. De plus, un nombre significatif de ces variants sont directement liées aux cibles des antidépresseurs actuels. Enfin, l'analyse des données suggère également que l'augmentation de l'indice de masse corporelle est associée à un risque accru de dépression majeure.Ces résultats sont importants dans la mesure où, selon les chercheurs, ils concernent une maladie qui affecte environ 14% de la population mondiale et alors que seulement la moitié des patients diagnostiqués répondent bien aux traitements existants. Ils devraient fournir des cibles pour la mise au point de nouveaux médicaments et d'autres formes de thérapies.(référence : Nature Genetics, 26 avril 2018, DOI : 10.1038/s41588-018-0090-3)https://www.nature.com/articles/s41588-018-0090-3