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Une protéine humaine génétiquement modifiée est actuellement développée pour traiter l'AVC ischémique. Baptisée 3K3A-APC, elle réduit l'inflammation, et protège les neurones et les cellules vasculaires de la dégénération et de la mort. Compte tenu des propriétés neuroprotectrices, vasculoprotectrices et anti-inflammatoires de cette protéine C activée, des chercheurs californiens ont voulu tester son impact sur des souris porteuses de mutations génétiques responsables d'un taux élevé de bêta-amyloïdes dont l'accumulation entraînerait la dégradation des cellules cérébrales et déclencherait la maladie d'Alzheimer.Résultats ? 3K3A-APC est capable de réduire significativement l'accumulation de plaques amyloïdes dans le cerveau des souris étudiées. Ces rongeurs n'ont montré aucun déficit de mémoire et leur flux sanguin cérébral est resté normal après l'injection. Par ailleurs, l'inflammation cérébrale, autre caractéristique de l'Alzheimer, a également été supprimée.En réalité, 3K3A-APC semble empêcher les cellules nerveuses de produire une enzyme (BACE1) indispensable à la fabrication des plaques amyloïdes. Encourageants ces résultats, qui doivent être confirmés sur d'autres animaux avant de l'être sur des êtres humains, ouvrent une voie thérapeutique prometteuse. "Ils soutiennent l'hypothèse que la molécule 3K3A-APC pourrait être la base d'une thérapie efficace anti-plaques amyloïdes pour les stades précoces de la maladie d'Alzheimer", concluent les chercheurs.(référence : Journal of Experimental Medicine, 15 janvier 2019, DOI : 10.1084/jem.20181035)http://jem.rupress.org/content/early/2019/01/14/jem.20181035