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La trouvaille que vient de faire une équipe de scientifiques de l'Oregon Health & Science University est d'autant plus significative qu'à l'heure actuelle il existe très peu de traitement officiellement approuvé pour traiter l'alcoolisme et qui soit efficace.La donne pourrait bientôt changer grâce au Pr Rita Cervera-Juanes et ses collègues. Dans une étude antérieure, ils avaient identifié un gène dont l'expression est plus faible dans le cerveau de macaques rhésus consommant volontairement de grandes quantités d'alcool par rapport à ceux qui boivent moins.GPR39 est un récepteur de liaison au zinc précédemment associé à la dépression. En effet, le taux de concomitance entre troubles alcooliques et troubles de l'humeur est très élevé. Ainsi, un individu consommant beaucoup d'alcool est 3,7 fois plus susceptible de faire une grosse dépression qu'une personne qui n'en abuse pas. En travaillant sur des souris, les scientifiques ont constaté que le fait d'augmenter les niveaux de la protéine codée par le gène GPR39 réduit leur consommation d'alcool d'environ 47%. Pour leur étude, les auteurs ont utilisé une substance disponible sur le marché imitant l'activité de la protéine GPR39.Désormais, afin de déterminer si le même mécanisme affecte les humains, ils examinent des échantillons de tissus post mortem de cerveaux de gens alcooliques. A terme, le gène GPR39 pourrait constituer une cible pour la mise au point de médicaments permettant de prévenir et traiter l'alcoolisme chronique ainsi que les troubles de l'humeur.(référence : Neuropsychopharmacology, 5 janvier 2019, doi : 10.1038/s41386-018-0308-1)https://www.nature.com/articles/s41386-018-0308-1