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Les chercheurs ont utilisé l'étude dite GBD (Global Burden of Disease) Study 2016 qui évalue le risque d'AVC à plusieurs niveaux (pays, région et globalement) et les risques concurrents de décès liés à une cause autre que l'AVC afin de déterminer les risques cumulatifs d'un premier AVC, d'un AVC ischémique ou d'un AVC hémorragique chez les adultes de 25 ans ou plus. Les résultats ont été comparés avec ceux d'une précédente enquête menée en 1990.Conclusion principale : en 2016, le risque à vie d'AVC, à partir de 25 ans, a été estimé globalement à 24,9% et est apparu très peu tributaire du sexe (24,7% chez l'homme, 25,1% chez la femme). Ce risque était de 22,8% en 1990, soit une augmentation relative de 8,9%. Autrement dit, il est à la hausse au niveau mondial.D'autres résultats méritent l'attention. On retiendra ainsi, toujours à partir de 25 ans, qu'en 2016, le risque d'AVC ischémique a été globalement estimé à 18,3% et celui d'AVC hémorragique à 8,2%. Le risque d'AVC à vie s'est aussi avéré variable en fonction de l'index sociodémographique (ISD). Dans les pays à IDS élevé, IDS moyen-élevé et ISD faible, il était respectivement de 23,5%, 31,1% et 13,2%.Enfin, des disparités géographiques importantes doivent être soulignées. Les valeurs les plus élevées du risque à vie d'AVC ont été atteintes dans certaines régions définies par l'étude GBD : Asie de l'Est (38,8%), Europe centrale (31,7%) et Europe de l'Est (31,6%). La valeur la plus basse a été relevée en Afrique sub-saharienne orientale : 11,8%.(référence : The New England Journal of Medicine, 20 décembre 2018, DOI : 10.1056/NEJMoa1804492)https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1804492