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Sur la base d'un échantillon comprenant 456 adolescents ayant signalé des pensées suicidaires et 569 des actes d'automutilation non suicidaires à 16 ans, une équipe de l'Université de Bristol a cherché à savoir quelle proportion parmi eux risquerait de passer à l'acte et quels seraient les signes précurseurs d'une tentative de suicide dans ces groupes considérés comme étant à risque.Au bout de cinq ans, les chercheurs ont constaté qu'au total 12% des adolescents ayant des pensées suicidaires (38 sur 310 participants) et aussi 12% de ceux ayant un comportement d'automutilation non suicidaire (46 sur 380) ont tenté de se suicider une première fois.Parmi les participants ayant des idées suicidaires, les facteurs les plus courants pouvant prédire une tentative sont l'automutilation non-suicidaire, la consommation de cannabis et d'autres drogues illicites, l'exposition à l'automutilation de la part de la famille ou d'amis, mais aussi la personnalité de l'adolescent, s'il a un niveau d'intelligence supérieur et s'il est plus ouvert aux nouvelles idées et expériences. Parmi ceux ayant déclaré s'automutiler de manière non suicidaire, les facteurs les plus pertinents permettant de prédire les tentatives de suicide sont la consommation de cannabis et d'autres drogues illicites, les problèmes de sommeil et un type de personnalité moins extraverti.Selon les auteurs, leurs résultats suggèrent que poser des questions sur les facteurs qu'ils ont identifiés comme étant fortement associés aux tentatives de suicide pourrait aider les cliniciens à détecter les adolescents qui sont les plus à risque de passer à l'acte dans le futur.(référence : The Lancet Psychiatry, 14 mars 2019, DOI : 10.1016/S2215-0366(19)30030-6)https://www.thelancet.com/journals/lanpsy/article/PIIS2215-0366(19)30030-6/fulltext