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Les scientifiques savent déjà que l'exercice a un impact positif sur le volume cérébral et la cognition chez les personnes âgées, mais cette étude est la première à montrer qu'il en va probablement de même pour les tâches ménagères. Rebutantes pour certains, ces tâches sont non seulement indispensables pour la bonne tenue de nos maisons mais elles seraient également bénéfiques pour la santé cérébrale des personnes âgées chez lesquelles elles permettraient de réduire le risque de déclin cognitif et de démence.Pour arriver à ce constat, les chercheurs ont examiné les liens entre les tâches ménagères, le volume cérébral et la cognition dans un groupe de 66 personnes âgées en moyenne de 71 ans sans déficiences cognitives. Toutes ont participé à trois visites d'évaluation au Centre hospitalier de Baycrest (Toronto), comprenant une évaluation de leur santé, une imagerie cérébrale structurelle et une évaluation cognitive dans quatre domaines (mémoire, mémoire de travail / attention, vitesse de traitement et fonction exécutive). Elles ont été interrogées sur le temps qu'elles consacraient aux tâches ménagères comme le rangement, le dépoussiérage, la préparation des repas, les courses, les gros travaux ménagers, les travaux de jardinage, les réparations à domicile et les soins.Les résultats montrent que les personnes âgées qui passent plus de temps à réaliser ces activités domestiques, mais non récréatives, peu importe la quantité d'exercice qu'elles font, bénéficient d'un plus grand volume cérébral, en particulier le volume de matière grise. Cela a été observé dans l'hippocampe, qui joue un rôle majeur dans la mémoire et l'apprentissage, et le lobe frontal, qui est impliqué dans de nombreux aspects de la cognition.Les chercheurs avancent plusieurs pistes aux bienfaits pour le cerveau de l'activité physique à la maison. "Premièrement, nous savons que la santé cardiaque est étroitement liée à la santé du cerveau," notent-ils. "Il se pourrait que les tâches ménagères aient un effet similaire sur le coeur et les vaisseaux sanguins que les exercices aérobiques de faible intensité. Deuxièmement, la planification et l'organisation qui sont induites par les tâches ménagères peuvent favoriser la formation de nouvelles connexions neuronales au fil du temps, même en vieillissant. Enfin, les personnes âgées qui se livrent à plus de tâches ménagères passent moins de temps inactives, la sédentarité étant associée à des problèmes de santé, y compris une mauvaise santé cérébrale.""En plus d'aider à orienter les recommandations d'activité physique pour les adultes plus âgés, ces résultats peuvent également les motiver à être plus actifs car les tâches ménagères sont un aspect naturel et souvent nécessaire de la vie quotidienne de nombreuses personnes et semblent donc plus réalisables," conclut le Dr Nicole Anderson.(référence : BMX Geriatrics, 5 février 2021, 10.1186/s12877-021-02054-8)