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Le froid est-il un facteur aggravant dans la propagation du virus ? La question qui a émergé dès les prémices de la pandémie refait régulièrement surface. Dès le mois de mars 2020, le célèbre Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston avançait l'idée que le SARS-Cov-2 se propage plus rapidement quand les températures sont comprises entre 3 et 17 degrés et soulignait l'importance du taux d'humidité. (1)Le niveau de preuves épidémiologiques demeurant faible, des chercheurs français de l'Institut Pasteur et de l'Inserm ont analysé le taux de reproduction du coronavirus, le fameux R0, lors de la première vague de la pandémie dans 63 régions de six pays (Espagne, Italie, France, Portugal, Canada et États-Unis). (2)Cette recherche confirme une grande dépendance de la transmissibilité du SARS-CoV-2 à la météo/au climat en l'absence de mesures de contrôle. Après ajustement pour la densité de population, la propagation précoce de l'épidémie et la population âgée, il s'avère que la température et l'humidité sont négativement associées à la transmissibilité du virus. En-dessous de 10°C, chaque degré perdu correspond à une augmentation de 0,16 unité du R0 tandis qu'une humidité absolue moyenne inférieure de - 1 g / m3 est associée à un R0 supérieur de 0,15 unité."Dans l'hémisphère nord-ouest, la deuxième vague a vraisemblablement été déclenchée par le passage des conditions estivales aux conditions hivernales," considèrent les auteurs.En résumé, leur étude renforce la conviction que les conditions climatiques sont un facteur clé dans la circulation du SARS-CoV-2 sur la planète. Le virus s'épanouirait par temps froid. Par contre, de récents travaux ont aussi montré que quand il fait très froid, avec des températures négatives, la circulation virale est un peu freinée.(références :(1) SSRN Electronic Journal, 26 mars 2020, doi : 10.2139/ssrn.3556998,(2) medRxiv, 28 janvier 2021, doi.org/10.1101/2021.01.26.21250475)