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On sait que l'amitié peut jouer un rôle majeur sur notre santé et notre bien-être. Des scientifiques des universités de Columbia et de l'État du Michigan ont souhaité en savoir plus. Ils ont voulu connaître les contextes exacts dans lesquels l'amitié se révèle bénéfique ainsi que les facteurs culturels qui y contribuent. Cette recherche est particulièrement bienvenue à l'ère de la pandémie de coronavirus qui met à rudes épreuves nos contacts sociaux.L'étude est la plus vaste de son genre : elle a été réalisée auprès de 323 200 participants de 99 pays. Les précédents travaux portaient uniquement sur la comparaison de quelques cultures spécifiques entre elles, mais n'avaient pas une vision aussi complète. Les données proviennent de plusieurs sources, notamment d'ensembles de statistiques sur l'amitié, la santé et le bonheur, de variables économiques et culturelles.Sans surprise, les résultats de la recherche confirment que partout dans le monde ceux qui accordent la priorité aux amitiés dans la vie bénéficient d'une meilleure santé physique et psychologique, en particulier les personnes âgées et les moins instruites. De plus, ces avantages sont particulièrement prégnants dans les cultures plus individualistes, inégales ou contraignantes.Des analyses à plusieurs niveaux révèlent que certaines personnes accordent une plus grande valeur à l'amitié. Il s'agit des femmes, des personnes ayant un niveau d'éducation plus élevé et de celles qui vivent dans des pays économiquement plus égalitaires et plus indulgents."Les amitiés sont l'une des ressources inexploitées sur lesquelles les gens peuvent s'appuyer pour mener une vie plus heureuse et plus saine, elles ne coûtent littéralement rien et sont bénéfique pour la santé et le bien-être des gens, quel que soit leur lieu de résidence," déclare le Pr William Chopik. "Cependant, considérer les amitiés comme une partie substantielle de la vie est plus important dans certaines cultures que dans d'autres."Reste à savoir pourquoi il est parfois si difficile de se faire des liens d'amitié et de les conserver. "C'est ce sur quoi nous allons travailler," conclut le Pr Chopik.(référence : Frontiers in Psychology,18 janvier 2021,doi : 10.3389/fpsyg.2020.570839)