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Des chercheurs de l'Université de Loughborough ont voulu confirmer les résultats d'études antérieures ayant établi des liens entre la santé mentale des parents et les effets multiples sur les pratiques alimentaires des enfants, et en savoir davantage sur ce sujet.Pour y parvenir, ils ont recruté 415 mères britanniques ayant un enfant âgé de 2 à 4 ans et ont posé un diagnostic sur la santé psychiatrique de chacune d'entre elles en mesurant leur taux d'anxiété et de dépression et les troubles éventuels du comportement alimentaire à l'aide d'échelle standardisées. Ils ont également observé les habitudes alimentaires qu'inculquaient ces mamans à leur enfant et ils leur ont demandé d'attribuer des points de 1 à 5 à des affirmations en lien avec leurs attitudes au niveau alimentaire envers leurs enfants.Les scientifiques britanniques ont ensuite croisé toutes ces données et ont constaté que la présence de symptômes de santé mentale chez les mères, même à des niveaux faibles, est significativement associée à un contrôle excessif sur l'alimentation de leurs enfants comme par exemple les restreindre afin de contrôler leur poids et utiliser la nourriture comme une récompense."Les mères stressées ou anxieuses pourraient également être plus susceptibles de céder à leur enfant quand il réclame de manger des aliments qui ne sont pas sains," a expliqué le Dr Emma Haycraft qui a contribué à cette expérimentation.De tels comportements pourraient impacter de façon négative les habitudes alimentaires des enfants sur le long terme. Cela pourrait, par exemple, conduire au surpoids ou à l'obésité ou à l'inverse pousser les enfants à ne presque rien manger. Les auteurs relativisent toutefois les conséquences qui ne seraient pas toutes négatives. Certaines des mères concernées seraient en effet davantage enclines à transmettre des pratiques alimentaires adaptées à leurs enfants, notamment en encourageant l'équilibre alimentaire et la variété des aliments consommés, en favorisant leur participation et en leur enseignant des notions de nutrition.(référence :Appetite, 1er avril 2020, doi : 10.1016/j.appet.2019.104523)