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L'objectif du travail était de d'apprécier la fréquence des carences sévères en vitamine D chez les patients atteints d'hépatite auto-immune, d'évaluer leur association avec une non-réponse au traitement et d'étudier la relation entre le statut en vitamine D, la mortalité hépatique et la nécessité de greffe du foie.Au total, les investigateurs ont déterminé les taux sériques de vitamine D et examiné des échantillons de tissu hépatique de 209 patients. Une carence sévère était définie par un taux sérique < 25 nmol/l (10ng/ml) et la non-réponse au traitement par une absence de normalisation des taux d'aspartate aminotransférase/alanine aminotransférase (AST/ALT) et d'immunoglobuline G sous traitement immunosuppresseur classique. Le taux sérique moyen de vitamine D était de 60±38 nmol/l (fourchette 3 à 263 nmol/l) et 42 patients (20%) présentaient une carence sévère. La non-réponse au traitement était plus fréquente chez les patients présentant une carence sévère en vitamine D que chez les patients sans (59% versus 41%, p=0,04). La carence sévère en vitamine D était également associée, de manière indépendante, à un risque plus élevé de développement de cirrhose (HR 3,40 ; IC 95% 1,30-8,87 ; p=0,01) et de décès hépatique ou de transplantation du foie (HR 5,26 ; IC 95% 1,54-18,0 ; p=0,008). A noter que les patients présentant avec carence sévère persistante après administration de suppléments de vitamine D ont continué à avoir un moins bon pronosticCes résultats font conclure qu'un déficit sévère en vitamine D est un biomarqueur pronostique des hépatites auto-immunes.M Ebadi et al. Aliment Pharmacol Ther. 2018 Nov 28. [Epub ahead of print]. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/apt.15029