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Cette impression est confirmée dans une étude randomisée contrôlée menée en Norvège sur une population de 98.678 sujets âgés de 50 à 64 ans dont 20.552 assignés au dépistage et 78.126 sans dépistage servant de témoins. Dans le cadre d'un suivi médian de 14.8 ans les investigateurs rapportent • chez les femmes une incidence de cancer colorectal de 1,86% dans le groupe dépistage et de 2,05% dans le groupe témoin, soit un ∆ de -0,19% aboutissant à une diminution non significative du risque relatif de 8% (HR 0,92 ; IC 95% -0,79 à + 1,07) ; • chez les hommes, une incidence de cancer colorectal de 1,72% dans le groupe dépistage et de 2,50% dans le groupe témoin, soit un ∆ de -0,78 aboutissant à une diminution significative du risque relatif de 34% (HR 0,66 ; IC 95% 0,57 à 0,78).La différence entre hommes et femmes est également retrouvée pour la mortalité spécifique avec un risque absolu• chez les femmes de 0,60% dans le groupe dépistage et de 0,59% dans le groupe témoin, soit un ∆ de 0,01% non significativement en défaveur du dépistage (HR 1,01 ; IC 95% -0,77 à +1,33) ;• chez les hommes de 0,49% dans le groupe dépistage et de 0,81% dans le groupe témoin, soit un ∆ de -0,33% significativement en faveur du dépistage (HR, 0,63 ; IC 95% 0,47 à 0,83).Faut-il envisager de modifier les recommandations qui pour l'heure concernent les deux sexes ? Ø Holme et al. Ann Intern Med. 2018 Apr 24. [Epub ahead of print].