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Les patients devaient avoir subi une résection iléocæcale, tous recevaient en postopératoire précoce (endéans les 2 premières semaines) un traitement par azathioprine à la dose de 2,5 mg/kg/j avec selon la randomisation, soit de la curcumine 3 g/j soit un placebo, l'administration se faisant en double aveugle.Les résultats présentés correspondent à une analyse intermédiaire planifiée après inclusion de 50 % des 122 patients prévus (n = 62).Il s'agissait de patients jeunes (36±12 ans), deux tiers de femmes, 38% de fumeurs, dont la maladie évoluait depuis 8 ± 8 ans, 8% de lésions anopérinéales, 46% de formes sténosantes, 36 % de formes fistulisantes, antécédents de résection intestinale dans 46% des cas, la taille moyenne de résection iléale étant de 23±17 cm. Ces différents paramètres étaient similaires dans les deux bras de 31 patients.Le critère de jugement principal était le taux de récidive post-opératoire endoscopique à 6 mois (score de Rutgeerts > i1) en relecture centralisée. Les résultats de cette analyse intermédiaire seront les résultats finaux puisque l'étude a été interrompue sur base d'une absence d'un quelconque indice de supériorité de la curcumine par rapport placebo, il existait même plus de récidives sévères dans le bras curcumine (55% de score de Rutgeerts ≥ i3 versus 26% dans le bras placebo, p=0,034).D'après la communication d'Anthony Buisson lors du congrès de l'European Crohn's and Colitis Organisation (DOP 80), Copenhague 6-9 mars 2019 et des Journées Francophones d'Hépato-gastroentérologie et d'Oncologie Digestive (CO 14), Paris, 21-24 mars 2019.