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Une équipe chinoise a entrepris de voir quel antidiabétique ajouté à la metformine (liraglutide, sitagliptine ou insuline glargine selon la randomisation) améliorait le plus les paramètres hépatiques et métaboliques sur une population de 75 diabétiques de type 2 non contrôlés par la metformine seule et ayant une NAFLD confirmée. Les traitements alloués ont été administrés pendant 26 semaines. Le critère de jugement principal était la modification de la masse grasse hépatique évaluée par une technique spécifique d'IRM estimant la fraction adipeuse à partir de la densité de protons (MRI-PDFF pour magnetic resonance imaging-estimated proton density fat fraction). Les modifications de la graisse abdominale (sous-cutanée et viscérale) et du poids étaient des critères secondaires. La réduction en IRM-PDFF était significative pour le liraglutide (de l'ordre de 4%) et pour la sitagliptine (de l'ordre de 3,8%) et non significative (environ 0,8%) pour l'insuline glargine. Même type de résultats pour la graisse viscérale significativement diminuée avec le liraglutide et la sitagliptine, mais pas avec l'insuline glargine. Les différences de modifications IRM-PDFF et graisse viscérale entre le liraglutide et la sitagliptine n'étaient pas statistiquement significatives. Ces modifications sont à mettre en rapport avec une baisse de poids significative pour le liragutide (environ 3,6 kg), la sitagliptine (environ 1,7 kg), mais pas pour l'insuline glargine (environ 1,2 kg). La diminution de la graisse sous-cutanée abdominale n'était significative que pour le liraglutide. Des résultats qui suggèrent donc qu'une perte de poids cliniquement significative va de pair avec une diminution de la masse grasse hépatique et qu'à cet égard le liraglutide donne les meilleurs effets.D'après J Yan et al. Hepatology. 2019; 69: 2414-26. https://aasldpubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/hep.30320