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Oui, l'obésité a aussi "son empreinte carbone" et est même un contributeur important au fardeau mondial des GES, conclut une recherche internationale. Pour évaluer l'impact de l'obésité sur l'environnement, les scientifiques ont harmonisé des données provenant de l'épidémiologie (taux de prévalence de l'obésité), de la physiologie (apport et dépense énergétique totaux) et des sciences de l'environnement (émissions de dioxyde de carbone de différentes sources). Ils ont également eu recours aux définitions standard de l'obésité (IMC supérieur ou égal à 30 kg/m2) et du poids normal (IMC < à 25 kg/m2). Leur analyse a permis de constater que par rapport à un individu de poids normal, un sujet obèse produit 81 kg/an en plus d'émissions de dioxyde de carbone provenant d'un métabolisme oxydatif plus élevé, 593 kg/an supplémentaires en raison d'une plus grande consommation d'aliments et de boissons et 476 kg/an de plus provenant du transport automobile et aérien. Dans l'ensemble, l'obésité est associée à environ 20% d'émissions de GES en plus, par rapport aux personnes ayant un poids normal.À l'échelle mondiale, l'obésité pourrait contribuer à environ 700 mégatonnes supplémentaires par an d'équivalent de dioxyde de carbone (CO2eq), une unité standard pour mesurer l'empreinte carbone. Ce supplément se répartit comme suit : environ 49 mégatonnes provenant de la seule activité métabolique, 361 mégatonnes provenant des processus de production de nourriture dus à l'augmentation de l'apport alimentaire, et quelque 290 mégatonnes provenant du transport automobile et aérien en raison d'un poids corporel plus élevé.(référence : Obesity, 20 décembre 2019, DOI : 10.1002/oby.22657)