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Une équipe américaine s'est intéressée à l'usage injustifié des IPP et a récemment revu les données de quelque 69.000 sujets âgés de plus de 65 ans enrôlés dans un système de soins primaires intégrés. Au sein de cette population, un IPP avait été prescrit à 8.700 individus et une analyse approfondie a été menée sur un échantillon aléatoire de 399 personnes (âge moyen 76 ans, 64% de femmes) pris en charge par 169 généralistes.Dans 30 à 40% des cas, la prescription était soit inappropriée (indication autre que celles recommandées 18%), soit n'avait plus de raison d'être (prolongation au-delà de la durée recommandée pour l'indication 82%). Parmi les 169 généralistes à l'origine des prescriptions, 19% étaient à l'origine de 59% des prescriptions problématiques.Alors on peut certes se dire que cela se passe aux Etats-Unis et que les règles de prescriptions en vigueur chez nous ne permettraient pas une telle dérive. Possible, mais le message que véhicule ce travail est d'application chez nous, il ne faut prescrire qu'à bon escient et systématiquement préciser la durée du traitement. Et cela ne vaut pas seulement pour les IPP.JN Mafi et al. J Am Geriatr Soc. 2019 Sep 5. [Epub ahead of print]. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/jgs.16117