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Cette idée est battue en brèche par les résultats d'une analyse rétrospective d'une cohorte multicentrique américano-canadienne qui a comparé sur la période 2013-2017, la survie globale de 797 patients infectés par le VHC traités (n=383, 48%) ou non (n=414, 52%) par AAD après une réponse complète au traitement antérieur d'un HCC (résection, ablation locale, chimiothérapie, radioembolisation transartérielle, radiothérapie).Il est rapporté 43 décès dans le cadre d'un suivi de 941 pour les sujets traités par AAD, versus 103 dans le cadre d'un suivi de 526,6 patients-année pour les sujets non traités par AAD (ratio brut des taux 0,23 ; IC95% 0,16-0,33). Après pondération et ajustement le gain significatif de survie en faveur du traitement par AAD est de 46% (HR 0,54 ; IC 95% 0,33-0,90). L'association est dépendante de l'obtention d'une réponse virologique soutenue (RVS) au traitement par AAD. Risque de décès réduit de 71% chez les patients avec RVS (HR 0,29 ; IC 95% 0,18-0,47) mais non réduit chez les patients sans RVS (HR 1,13 ; IC 95% 0,55-2,33).Pour mémoire, la même équipe d'investigateurs avaient précédemment montré que les AAD n'augmentaient pas mais diminuait le risque de récidive de l'HCC (Gastroenterology. 2019; 156: 1683-1692), on peut donc conclure que ce traitement n'est pas seulement sûr, il est aussi utile. Il ne faut donc plus se demander si l'on peut traiter les patients par AAD, il faut le faire a déclaré Amit Singal dans un communiqué de presse émanant de son institution.D'après AG Singal et al. Gastroenterology. 2019 Jul 30. [Epub ahead of print]. https://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(19)41137-2/abstract