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Ce risque de récidive semble être le fait de la persistance de micro-adénomes non visibles en endoscopie en marge de la zone réséquée. L'impact de la réalisation d'une ablation thermique adjuvante débordant la zone réséquée sur le risque de récidive a été évalué par une étude australienne prospective multicentrique ayant concerné 390 patients porteurs de polypes d'intérêt ≥ 20 mm qui après résection endoscopique complète ont été randomisés vers un bras ablation thermique adjuvante (n=210) ou un bras témoin sans traitement complémentaire (n=206). Il est rapporté une proportion significativement plus faible de récidive lors de la première coloscopie de surveillance après 5 à 6 mois (critère principal) chez les patients du bras ablation thermique (10/192, 5,2%) que chez les patients du bras témoin (37/176, 21,0%) aboutissant à un risque relatif de 0,25 pour le bras ablation thermique (IC 95% 0,13-0,48 ; p<0,001). Les taux d'événements indésirables étaient similaires dans les 2 bras. Des résultats qui restent certes à confirmer dans d'autres études, mais compte tenu de la facilité de réalisation de l'ablation thermique, il y a fort à parier qu'une fois confirmation obtenue dans d'autres études, cette technique contribue à renforcer l'intérêt de la résection muqueuse, allège le suivi et in fine contribue à diminuer la morbi-mortalité des cancers du côlon.A Klein et al. Gastroenterology. 2019; 156: 604-613.e3. https://www.gastrojournal.org/article/S0016-5085(18)35093-5/fulltext