...

Cette découverte résulte de la Norfolk Diabetes Prevention Study (NDPS), la plus grande étude de prévention du diabète au monde au cours de ces 30 dernières années, menée au Royaume-Uni où, selon les chercheurs, il y a environ huit millions de personnes atteintes de prédiabète et 4,5 millions ayant déjà développé un diabète de type 2.L'essai clinique NDPS s'est déroulé entre août 2011 et janvier 2019, dans 135 cabinets de soins primaires et huit sites d'intervention dans l'Est de l'Angleterre. Parmi 141 973 personnes à risque accru de diabète de type 2, 1 028 personnes atteintes de prédiabète, présentant des catégories glycémiques intermédiaires à haut risque d'altération de la glycémie à jeun ou d'hyperglycémie non diabétique, ont ensuite été inscrites dans un essai contrôlé randomisé.Cet essai a permis de tester l'efficacité d'une intervention de groupe durant laquelle ces personnes ont été incitées à introduire des petits changements pragmatiques dans leur style de vie conduisant à une perte de poids modeste et à une augmentation de l'activité physique. Ces personnes ont été comparées à un groupe témoin.Résultat ? La perte de deux à trois kilogrammes, couplée à une activité physique accrue sur deux ans, réduit le risque de diabète de type 2 de 40 à 47% chez les personnes les plus à risque de le développer, c'est-à-dire les pré-diabétiques. Par ailleurs, pour chaque groupe de 11 personnes qui ont reçu l'intervention NDPS, une d'entre elles a été empêchée de contracter le diabète de type 2, ce qui est une véritable avancée."Nous sommes ravis des résultats de cet essai car ils montrent pour la première fois que la prévention du diabète est possible même chez les prédiabétiques," s'est félicité le Pr Mike Sampson. "Nous pouvons être très optimistes sur le fait qu'une perte de poids même modeste et une augmentation de l'activité physique, dans des programmes réels comme celui-ci, ont un effet important sur le risque de contracter le diabète de type 2."(référence : Jama Internal Medicine, 2 novembre 2020, doi : 10.1001/jamainternmed.2020.5938)