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Les investigateurs se sont intéressés au neuroticisme (aussi appelé névrotisme ou neurotisme correspondant à une tendance à vivre des émotions négatives) et à l'inquiétude (au sens de crainte ou d'appréhension sans fondement objectif), dont des questionnaires spécifiques permettent la détection et l'appréciation de l'intensité. L'évaluation a porté sur 4 décennies avec détermination d'un score de risque cardiométabolique (SRCM) via 7 biomarqueurs (pression artérielle systolique et diastolique, cholestérol total, triglycérides, IMC, glycémie à jeun et vitesse de sédimentation) évalués tous les trois à cinq ans et qualifiés "à haut risque" en fonction de valeurs seuils prédéfinies ou de prise d'un traitement. Les résultats indiquent qu'entre 33 et 65 ans, le SRCM a augmenté de 0,8 par décennie, le SRCM moyen à 65 ans était de 3,8. Au fil du temps, des niveaux de neuroticisme et d'inquiétude plus élevés ont été associés à des SRCM plus élevés. Ainsi après ajustement pour les facteurs de confusion potentiels, les risques d'avoir au moins 6 biomarqueurs "à haut risque" étaient respectivement majoré de 13% et de 10% pour des scores plus élevés de neuroticisme et d'inquiétude.Selon les investigateurs, ces résultats suggèrent que des niveaux plus élevés d'anxiété ou d'inquiétude chez les hommes sont liés à des processus biologiques qui peuvent donner lieu à des troubles cardiaques et métaboliques. Il est par ailleurs avancé que ces associations pourraient bien être présentes très tôt dans la vie, potentiellement dès l'enfance ou le début de l'âge adulte.Le message est donc clair, mieux vaut être optimiste et aller de l'avant plutôt que se faire de la bile et se morfondre dans son coin. Malheureusement cela est sans doute plus facile à dire qu'à faire ! D'après LO Lee et al. J Am Heart Assoc. 2022 Jan 24;e022006. https://doi.org/10.1161/JAHA.121.022006