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L'étude qui suggère ce nouvel exploit des statines a concerné 37.894 sujets taïwanais ayant un diabète de type 2 et une dyslipidémie. Au sein de cette population, l'utilisation de scores de propension a permis de constituer deux cohortes appariées de 18.947 sujets prenant des statines et 18.947 n'en prenant pas. Dans le cadre d'un suivi moyen de 7,6 ans pour le groupe statine et de 7,3 ans pour le groupe sans statine, le développement d'une rétinopathie diabétique a été documenté chez 2.004 sujets du groupe statine (10,6 %) et chez 2.269 sujets du groupe sans statine (12,0 %).Les investigateurs rapportent que par rapport au groupe sans statine, le groupe avec statine présentait un risque relatif (RR) significativement plus faible: • de rétinopathie diabétique en général (RR 0,86 ; IC 95 % 0,81-0,91), • de rétinopathie diabétique non proliférative (RR 0,92 ; IC 95 % 0,86-0,99), • de rétinopathie diabétique proliférative (RR 0,64 ; IC 95 % 0,58-0,70), • d'hémorragie du vitré (RR 0,62 ; IC 95 % 0,54-0,71), • de décollement de la rétine par traction (RR 0,61 ; IC 95 % : 0,47-0,79)• d'oedème maculaire (RR 0,60 ; IC 95 % 0,46-0,79). Une analyse distincte a montré que le bénéfice augmentait parallèlement à l'intensité du traitement par statines et à l'observance des patients, deux données qui suggèrent une relation causale. Globalement, la prise d'une statine était également associée à un moindre besoin de traitements invasifs pour préserver la vision (laser, injections intra-vitréennes, vitrectomie).A noter également une incidence significativement moindre d'événements cardiovasculaires, de neuropathies et d'ulcères du pied dans le groupe statine. EYC Kang et al. JAMA Ophthalmol. 2019 Jan 10. [Epub ahead of print]. https://jamanetwork.com/journals/jamaophthalmology/article-abstract/2720491