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Le célèbre dicton anglais "An apple a day keeps the doctor away" semble tenir la route d'un point de vue scientifique. Mais pour faire baisser son taux de cholestérol et réduire le risque de maladie cardiovasculaire, c'est en réalité deux pommes par jour qu'il faudrait manger.Dans la conduite de leur expérience, des chercheurs britanniques et italiens ont opté pour la pomme car c'est un fruit riche en fibres et en composés bio-actifs tels que les polyphénols. Elle aurait également des effets bénéfiques sur le métabolisme lipidique et d'autres marqueurs des maladies cardiovasculaires. Cependant, il n'y avait pas encore eu à ce jour d'essais cliniques contrôlés et randomisés pour confirmer cette hypothèse.C'est donc tout naturellement que les scientifiques ont entrepris de réaliser eux-mêmes un tel essai, qui plus est croisé. Ils ont enrôlé 40 personnes adultes (23 femmes et 17 hommes) en bonne santé mais souffrant d'une légère hypercholestérolémie. Pendant huit semaines, une partie des volontaires a consommé quotidiennement deux pommes reinettes du Canada, riches en proanthocyanidines, tandis que l'autre partie a bu chaque jour une boisson de contrôle à base de pommes. Puis, après quatre semaines d'interruption, les rôles ont été inversés pour huit semaines supplémentaires. L'apport en calories et en sucre total étaient similaires pour les pommes entières et la boisson mais les pommes apportaient plus de fibres (8,5 g vs <0,5 g) et de polyphénols (990 mg vs 2,5 mg).Les auteurs constatent que lorsque les sujets consomment les deux pommes, leurs paramètres sanguins tels que le cholestérol total et les lipoprotéines de faible densité (LDL ou mauvais cholestérol) ainsi que l'ICAM-1 sont plus bas. La fonction endothéliale des micro-vaisseaux est aussi meilleure. En revanche, ils ne remarquent aucun effet sur la pression artérielle et les autres marqueurs classiques des maladies cardiovasculaires. D'autres études sont nécessaires pour explorer les mécanismes sous-jacents de ces effets bénéfiques.(référence : The American Journal of Clinical Nutrition, février 2020, doi : 10.1093/ajcn/nqz282)