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Cependant, la nature de la relation entre SOPK et diabète de type 2 reste incertaine et peu de travaux ont cherché à clarifier cette relation indépendamment de l'obésité dans les cohortes longitudinales disponibles. Une équipe australienne a utilisé les données de l'Australian Longitudinal Study on Women's Health (ALSWH 2000-2015) pour évaluer les taux d'incidence de SPOK et les facteurs prédictifs de diabète de type 2 chez les femmes âgées de 18 à 42 ans. Dans le cadre d'un suivi de 1.919 personnes-année (PA), 186 femmes ont développé un diabète de type 2. Le taux d'incidence pour 1.000 PA était de 4,19 chez les femmes présentant un SOPK et de 1,02 chez les femmes sans SPOK (p<0,001). Le SOPK s'avère être l'un des prédicteurs les plus influents du diabète de type 2 dans toute la cohorte (rapport de risque 3,23 ; IC 95% 2,07-5,05 ; p<0,001) en ajustant pour l'IMC, l'éducation, le lieu de résidence et les antécédents familiaux de diabète de type 2.Les analyses en fonction du poids (normal, surpoids et obésité) montrent que les taux d'incidence du diabète de type 2 croissent avec le poids passant respectivement de 3,21 à 4,67 puis 8,80, en revanche les ratios des taux d'incidence entre femmes avec SPOK et femmes sans SPOK du même âge décroissent avec l'augmentation du poids passant de 4,68 à 3,52 puis 2,36 (p <0,005).En clair, • les femmes avec SOPK ont un risque accru de diabète de type 2, indépendamment de leur âge et de leur IMC ;• l'incidence du diabète de type 2 augmente considérablement et parallèlement au poids ; • le SOPK ajoute un risque relatif plus important chez les femmes de poids normal. Sur base de ces résultats, un dépistage du diabète de type 2 est suggéré au minimum tous les 3 ans à partir de l'âge adulte chez toutes les femmes avec SOPK, quelles que soient leur catégorie d'IMC et leur tranche d'âge.NS Kakoly et al. Diabetes Care. 2019 Jan 31. [Epub ahead of print]. http://care.diabetesjournals.org/content/early/2019/01/29/dc18-1738