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L'étude MOBILE a montré que la surveillance continue (SC) permet un meilleur contrôle glycémique que la surveillance traditionnelle (ST = glycémie à jeun et post-prandiale 1 à 3 fois/jour) en cas de DT2 traité par insuline. Une équipe américaine a analysé les données d'une sous-population de cette étude, à savoir 147 sujets recevant de l'insuline basale uniquement (± autres hypoglycémiants), ayant des taux initiaux de peptide C ≥0,5 ng/ml (témoignant donc d'une sécrétion résiduelle d'insuline) et dont 100 avaient été randomisés vers le bras SC et 47 vers le bras ST.L'objectif était de voir s'il existait des différences de contrôle entre ces deux modalités en termes d'HbA1c et de temps passé dans la zone glycémique de contrôle (TIR pour Time In Range = 70 à 180 mg/dl).L'analyse des différences entre groupes montre que la SC l'emporte sur ces deux points:• HbA1C plus basse de 0,58% à 3 mois (p=0,004) et de 0,42% à 8 mois (p=0,04)• à 8 mois, TIR plus élevé de 16% et temps avec des glycémies >180 mg/dl inférieur de 16% (p=0,002 dans les deux cas). A noter qu'une autre analyse montre que la supériorité de la SC en terme de gain relatif de TIR s'observe pour tous les degrés initiaux d'HbA1c (≥8,5% ou 9,0% +14% ; ≥9,5% +22% et ≥10,0% +32%). Au total ces données• montrent qu'en cas de DT2 conservant un certain degré de sécrétion d'insuline et traité par insuline basale, la SC s'assortit d'un gain de contrôle glycémique• donnent une idée du bénéfice à attendre pour un taux donné de peptide C et en fonction des valeurs initiales d'HbA1c • laissent penser que ce bénéfice pourrait s'assortir d'un meilleur pronostic.