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Ce travail a concerné 962 adultes en surpoids ou obèses (55% d'hommes ; âge moyen 52 ans ; IMC moyen 34,7) en état de prédiabète ou ayant un diabète de type 2 récemment diagnostiqué et non traité. Tous avaient subi un test hyperglycémie provoquée par voie orale (75g de glucose, suivi de 2 heures) et remplis des questionnaires de sommeil validés, l'attention étant surtout portée sur les perturbations perçues du sommeil et sur le désalignement circadien.Il ressort de l'analyse que la durée moyenne de sommeil nocturne était de 6,6 heures, que plus de la moitié des participants déclaraient avoir une mauvaise qualité de sommeil (54%) et que près des deux tiers de la population étudiée (64%) présentait un risque élevé d'apnées obstructives du sommeil. Chez les sujets déclarant dormir moins de 5 heures ou plus de 8 heures par nuit, l'hémoglobine A1c était significativement plus élevée. Il existait également une association d'une part entre un temps de sommeil de plus de 8 heures et une glycémie à jeun plus élevée et d'autre part entre une durée de sommeil de moins de 6 heures ou un travail posté et un indice de masse corporelle plus élevé.Ces données étant basées essentiellement sur des perturbations du sommeil auto-déclarées, elles doivent être envisagées comme un signal. Elles ne font que soulever l'hypothèse d'une relation causale entre sommeil et régulation glycémique qu'il conviendra de vérifier de façon prospective dans le cadre d'études faisant usage de mesures objectives des paramètres de sommeil.B Mokhlesi et al. Diabetes Care. 2019 May 2. [Epub ahead of print]http://care.diabetesjournals.org/content/early/2019/05/03/dc19-0298