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Les données collectées dans cette étude de 1995 à 1998 auprès de 4.737 adultes ont été mises à contribution pour évaluer les relations entre le diabète et les anomalies du sommeil, notamment les troubles respiratoires et le rendement du sommeil (temps effectif de sommeil par rapport au temps passé au lit).Les investigateurs rapportent une prévalence de diabète de 9,3% chez les participants avec des troubles respiratoires du sommeil (minimum 5 épisodes d'apnées-hypopnées/h) versus 5,3% chez ceux qui en sont exempts (p <0,001). Concernant le rendement du sommeil, les participant ont été répartis en 3 groupes (groupe 1 rendement ≥85%, groupe 2 rendement de 80 à 84,9% et groupe 3 rendement <80%). La prévalence de diabète augmente parallèlement à la diminution du rendement du sommeil (5,7% dans le groupe 1 ; 7,1% dans le groupe 2 et 10,3% dans le groupe 3, p<0,001).La différence entre les groupes n'est pas significative lorsque seuls sont pris en compte les sujets avec des troubles respiratoires du sommeil, respectivement (8,3% ; 8,5% et 10,9%, p=0,134) mais elle l'est dans l'analyse portant sur les sujets exempts de troubles respiratoires du sommeil (respectivement 3,5% ; 5,6% et 9,5%, p<0,001). Après ajustement, un rendement < 80% est significativement associé à la prévalence du diabète chez les sujets exempts de troubles respiratoires du sommeil (OR 1,9 ; IC95% 1,2-3,0 ; p=0,007). Les investigateurs avancent que les personnes dont le sommeil a un faible rendement sont plus susceptibles d'avoir une mauvaise qualité de sommeil, ce qui pourrait modifier les niveaux de leptine, l'hormone qui intervient dans le contrôle du comportement alimentaire, les dépenses énergétiques et la régulation de la glycémie.B Yan et al. J Diabetes. 2019 Sep 10. [Epub ahead of print]. https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/1753-0407.12987