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C'est désormais chose faite avec un travail mené à Lausanne qui a concerné 3.462 sujets sans antécédents de maladies cardiovasculaires qui dans le cadre d'une étude de population générale avaient renseigné par questionnaire la fréquence (0 à 7) et la durée (moins d'une heure ou plus d'une heure) des siestes au cours de la semaine précédente. Dans le cadre d'un suivi représentant 17.976 personnes-année (médiane 5,3 ans ; maximum 7,8 ans), 155 événements ont été documentés et vérifiés par un comité d'experts indépendants. Les résultats bruts indiquent un risque significativement plus faible d'événements chez les sujets faisant la sieste 1 à 2 fois par semaine que chez les sujets ne faisant pas de sieste (HR 0,52 ; IC95% 0,28-0,95) et cela persiste sans modification notable après ajustement pour le syndrome d'apnées du sommeil, la durée du sommeil nocturne et la somnolence diurne excessive. Le risque est plus élevé chez les sujets faisant la sieste 6 ou 7 fois/semaine (HR 1,67 ; IC95% 1,10-2,55), mais cela n'est plus vrai après ajustement (HR 0,89 ; IC95% 0,5!-1,38). Aucune association n'a été trouvée entre la durée de la sieste et les événements cardiovasculaires.Il est conclu que les sujets qui font une sieste, quelle qu'en soit la durée, une ou deux fois par semaine ont un risque moins élevé d'événements cardiovasculaires, alors qu'aucune association n'est retrouvée en cas de siestes plus fréquentes. Les investigateurs avancent que la fréquence des siestes pourrait expliquer les résultats discordants en matière de relation entre sieste et événements cardiovasculaires.N Häusler et al. Heart. 2019 Sep 9. [Epub ahead of print]. https://heart.bmj.com/content/early/2019/08/16/heartjnl-2019-314999.long