...

Faire des pompes ne servirait donc pas qu'à développer la musculature. A l'avenir, l'exercice pourrait avoir une autre utilité.Les chercheurs ont analysé les données de santé de 1 104 pompiers masculins actifs dont l'âge moyen au début de l'étude était de 39,6 ans et l'IMC moyen de 28,7. Ces données couvraient une période de 10 ans, entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre 2010. La capacité des participants à faire des pompes ainsi que celle à réaliser des tests à l'effort sur un tapis roulant ont été mesurées au début de l'étude et de manière périodique, entre le 2 février 2000 et le 12 novembre 2007.En dix ans, 37 problèmes cardiovasculaires ont été enregistrés, dont 36 se sont déclenchés chez les hommes incapables de faire plus de 40 pompes en une fois au début de l'étude.Il ressort de cette recherche que les participants ayant pu effectuer plus de 40 pompes consécutives au départ de l'expérience présentent un risque cardiovasculaire réduit de 96% par rapport à ceux qui ne sont pas parvenus pas à en enchaîner au moins dix. Par ailleurs, la capacité de poussée vers le haut est plus fortement associée à une fréquence inférieure d'événements liés aux maladies cardiovasculaires que la capacité aérobique estimée par un test d'effort sous-maximal sur tapis roulant.Les auteurs précisent cependant que les résultats obtenus ne sont pas généralisables à toute la population puisque leur échantillon ne comprenait pas de femmes, ni d'enfants, ni de personnes âgées ou moins actives.Bien que des études plus vastes avec des cohortes plus diverses soient nécessaires, le Pr Justin Yang et ses collègues considèrent que le test des pompes pourrait constituer une méthode gratuite, rapide et simple, et plus fiable que celui sur le tapis de course pour évaluer la capacité fonctionnelle d'une personne et son risque de maladie cardiovasculaire.(référence : JAMA Network Open, 15 février 2019, doi : 10.1001/jamanetworkopen.2018.8341)https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2724778